La lettre volée

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Europe : Collard s'échauffe, Slate s'embrouille et ça cogite

L'Union européenne en prend pour son grade en ce moment.

Il y a de mauvaises raisons  à cela. Pas mal de gens soutiennent les expulsions de roms et souhaiteraient que Sarkozy puisse continuer tranquillement.

Cependant, d'autres se sont également rendus compte qu'une commissaire européenne pouvait, à titre personnel, prendre de haut un état souverain. Sans doute bien des français ont-ils découvert à cette occasion à quel point l'Union détient des pouvoirs qu'elle exerce un peu arbitrairement à l'encontre des états. Bien plus que ce qui avait été annoncé par les partisans du oui en 2005.

 

Bref, c'est un festival. Par exemple :

 

Un extrait d'émission à RMC où Maître Gilbert Colard, avocat médiatique s'il en est, conclut par un vibrant "l'Europe est une escroquerie". Et ses arguments vont au delà de l'affaire des roms. On notera qu'une intervenante pro-europe tente de faire accroire aux auditeurs, contre les faits, que l'Union européenne rapporte à la France plus qu'elle ne lui coute (vers 4'30'').

 

Sur Slate.fr, (où Colombani fait déjà 600 000 euros de pertes en 2009, on ne change pas ses habitudes facilement), un article "l'Europe, tu l'aimes où tu la quittes". C'est sensé être ironique, mais le chapeau de l'article n'aurait pas pu être écrit il y a trois années : "Si l’adhésion à l’UE coûte autant à la France sans rien lui apporter si ce n'est des problèmes supplémentaires, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de la logique et en partir ?" L'auteur se plante encore sur le coût de l'adhésion à l'Union, qu'il confond avec le coût pour la France du rabais britannique obtenu naguère par Thatcher (le coût réel doit avoisiner les 7 milliards d'euros/an).
Sur Libération, c'est Hubert Védrine qui dénonce le fédéralisme européen. Sa conclusion :  "L’internationalisme lui-même postule le dialogue entre les nations, pas leur effacement !"
Sur Horizons enfin, un blog animé par Malakine, longtemps défenseur d'une "autre Europe", on lit  dans un billet consacré à Jacques Sapir : "Le problème n’est pas cette Europe, mais l’idée d’Europe en général, en tant qu’elle organise une dissociation entre la taille du terrain de jeu et l'espace où s’exerce le pouvoir politique et la solidarité sociale. Tout élargissement du périmètre au delà de l’espace naturel de la régulation politique entraînera plus de problèmes que d’avantages."
 
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Le vent tourne ? 
 
 
 

 

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