La lettre volée

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Thomas Piketty (timidement) contre l'euro

"La troisième position, c’est précisément la porte de sortie : on constate l’échec de la zone euro et on envisage un scénario permettant de retrouver de la souveraineté monétaire et budgétaire. Cette position me semble prématurée : je pense qu’il faut d’abord donner une vraie chance à une refondation démocratique et sociale de la zone euro et de l’idée européenne. Mais je comprends l’exaspération. Ce débat ne doit pas être tabou à gauche : certains pays restés à l’extérieur de la zone euro, comme la Suède et le Danemark, mènent des politiques de progrès social au moins aussi performantes que les nôtres. Ils connaissent également les mêmes crises xénophobiques : ils ne font ni mieux ni moins bien, en quelque sorte. Aucun débat ne doit être interdit."

C'est au milieu d'un entretien à Libé aujourd'hui.

Ca va finir par se voir que l'euro est un carcan.

Frédéric Lordon a plus courageusement enfoncé le clou contre l'euro, lors d'un récent "sommet du plan B", soulignant l'inconséquence qu'il y a à vouloir appartenir à l'euro et à ses règles inflexibles, tout en voulant la démocratie (cf. vidéo ci-dessous, ou version plus longue ici : https://www.youtube.com/watch?v=l23ZRvNL1f4). Cf. aussi le billet de Descartes le blogueur.

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A
https://www.upr.fr/actualite/france/frexit-urgent-vincent-brousseau
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V
Pdf sur l'éco http://www.balderexlibris.com/index.php?tag/Economy
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O
Salut Edgar, <br /> <br /> Un conseil et une réflexion. <br /> <br /> Le conseil c'est celui de lire Le déluge (1916-1931) d'Adam Tooze: c'est un compte rendu décapant du règlement de la 1ère guerre mondiale. Passionnant.? Il est bien évidemment assez triste que seuls les anglo-saxon soient capables de pondre des ouvrages d'une telle ampleur (nous on préfère s'étriper pour savoir s'il y a eu ou non des fraternisations à la Noël 1914...) mais c'est ainsi... <br /> <br /> La réflexion, c'est celle que m'inspire le titre d'une note que j'ai récemment lue: "Et où sont passés les bénéfices de la baisse de l'Euro?". La même question pourrait d'ailleurs être posée par le Yen. Apparemment, la dévaluation, ça paye plus mon bon monsieur... Et si l'argument principal pour la sortie de l'Euro n'en était plus un finalement?
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E
le japon s'est pris fukushima en même temps que sa dévaluation, et a dû perdre les bénéfices de la chose au bénéfice des vendeurs de pétrole.<br /> <br /> pour tooze il a l'air intéressant en effet<br /> <br /> pour l'euro, la dévaluation ne joue pas...au sein de la zone euro.<br /> faible avantage la grèce, l'espagne ou l'italie dans les débouchés en france ou en allemagne, la parité euro/euro n'ayant pas bougé...<br /> comme le commerce extérieur des pays membres se fait en bonne partie en interne, la dévaluation de l'euro ne joue pas autant que celle d'une monnaie nationale.<br /> de même le service de la dette ne bouge pas puisqu'elle est libellée en euros. les comportements budgétaires restent donc déflationnistes.<br /> une dévaluation sans relance simultanée n'est pas géniale.<br /> je lis aussi des notes de ci-de là et je vos que de plus en plus d'économistes mainstream réclament de la politique budgétaire (quand on est dans la trappe à liquidités rajouter des liquidités ne sert qu'à gonfler des bulles)<br /> je lis aussi que mervyn king a estimé que les bénéfices de la sortie de l'euro dépassaient le coût de sortie.<br /> et que tim geithner et andrew metrick comparent l'euro au gold standard : https://fr.coursera.org/learn/global-financial-crisis/lecture/NDPE5/the-euro-and-the-gold-standard-lessons-from-the-great-depression<br /> <br /> il est donc important de sortir de l'euro, même si ce n'est pas la panacée.