La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

Ni droite ni gauche, européen...

Un papier de Nicolas Weill dans le Monde du 2 septembre, sur les think tank français. Il conclut sur le constat qu'un certain nombre d'entre eux se veulent européens :

"Signe que ces groupes de réflexion sont plus à l'aise dans un environnement continental que dans les limites d'une élection présidentielle, où les affrontements partisans l'emportent sur la réflexion."

Je lui donne raison sur un point : les règles communautaires ont vidé de tout enjeu l'élection présidentielle, qui est donc  bien limitée, puisque le programme économique du prochain président est déjà fixé : pas plus de 2% d'inflation et réduction du déficit budgétaire.

Contrairement à lui, cette situation me navre : je crois en la démocratie. Pour lui, au contraire, il faut que règne une élite intellectuelle, au delà des partis, comme on disait au FN : "ni droite, ni gauche, français". On change juste la fin de l'expression et on met à la place, "européen" (ce qui vaut brevet d'intelligence pour un certain nombre de bons esprits).

Pour ceux qui ont lu "la société ouverte et ses ennemis", de Karl Popper, ce type de raisonnement où la société doit être guidée par ceux qui savent, est assez caractéristique des régimes autoritaires. En démocratie, les citoyens veulent et les technos leur disent comment faire. Avec l'Europe de Nicolas Weill, c'est l'inverse.

 

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