21 Septembre 2009
"En visant la reconquête de la souveraineté populaire et l’utilisation du droit, la désobéissance européenne s’inscrit dans une approche fondamentalement républicaine.
D’une part, le républicanisme reconnaît un rôle essentiel à l’État comme garant de la non-domination. Alors que l’Union européenne assure la domination des grands pouvoirs économiques sur les peuples européens et que ses institutions sont verrouillées, la recherche de rupture ne peut se faire que du côté de l’État. Sans désobéissance européenne, cette reprise de pouvoir est impossible. Y renoncer, c’est abandonner purement et simplement les valeurs républicaines.
D’autre part, le républicanisme pose qu’une règle sociale (la loi) peut être génératrice de liberté. Avec la désobéissance européenne, il s’agit bien de cela : redonner au peuple, par le droit, une liberté qui fut confisquée par les institutions européennes."