4 Juillet 2008
“Androulla Vassiliou, the EU’s top health official, presented the move as a way of controlling spiralling healthcare costs.
In an interview with the FT she said greater pooling of resources would help countries contain costs. She said governments should consider dropping some of the most expensive treatments in favour of sending patients abroad.
“Every country is very eager to spend money on everything because there is a demand from their citizens. Gradually they will realise they cannot have everything. It is better to specialise in certain things and rely on your neighbour for something else and vice versa. There will be this pooling together of expertise and knowledge.”
[bon, je traduis avec l'aide de Google translate : "Androulla Vassiliou, la Commissaire européenne pour la santé publique, a présenté cette mesure comme un moyen de contrôler la spirale des dépenses de santé.
Dans un entretien avec le Financial Times elle affirme qu'une plus grande mise en commun des ressources doit aider les pays à contenir les coûts. Elle affirme que les gouvernements devraient envisager d'abandonner certains des plus coûteux traitements en faveur de l'envoi de patients à l'étranger.
Chaque pays est très désireux de dépenser de l'argent sur tout, parce qu'il ya une demande de ses citoyens, dit-elle. Peu à peu ils se rendent compte qu'ils ne peuvent pas tout avoir. Il est préférable de se spécialiser dans certaines choses et compter sur votre voisin pour quelque chose d'autre et vice versa. Ce sera une sorte de mise en commun des compétences et des connaissances."]
C'est complètement surréaliste ! Pour nos docteurs Folamour de la Commission, il faut donc que la France arrête de faire des soins dentaires pour laisser travailler la Hongrie qui fait ça si bien. Ou, de façon plus réaliste, que le Luxembourg cesse les soins anti-cancer pour se reposer sur Metz ou Sarrebourg - comme ça l'argent de la fraude fiscale pourra arrêter de financer de bêtes hopitaux.
Bien évidemment, comme l'Union prend les gens pour des imbéciles, Mme Vassiliou explique tout à la fois que cela est utile pour la régulation des soins en Europe mais également que très peu de gens auront recours au système (quand on ouvre une brèche dans les systèmes de protection publique, il faut toujours expliquer qu'elle est minime. Une fois que le bateau a coulé de toute façon c'est trop tard.)
Quelle belle ambition pour l'Europe que de faire du taylorisme médical. Quelle magnifique vision pour l'avenir que ces charters de malades se déplaçant pour contourner le délabrement de leur système de santé (50 parlementaires travaillistes viennent d'ailleurs de protester. S'ils ont voté la ratification, ça leur fera les pieds).
Voilà bien un système délirant. A comparer avec les paroles melliflues de M. Jérôme Vignon, directeur à la Commission européenne, en charge des systèmes de pension ; assurant, patelin, les participants à une convention du Modem que l'Europe sociale était pour demain (il a quand même avancé, à 6'40'', que l'Europe ne souffrait nullement de la mondialisation mais d'un excès de protection sociale. Seuls les sourds ne voudront pas entendre). Ca craint donc aussi beaucoup pour nos futures retraites.
Voilà qui devrait détourner bien des électeurs honnêtes de voter socialiste. Vous vous rappelez ?
C'est la même "gauche européenne" qui vient d'approuver la directive retour
Et le foutage de gueule continue au PS, puisque Moscovici écrit ceci, la semaine dernière (je sais, je l'ai déjà citée. Mais on ne se lasse pas des bonnes choses) :
Nous avons le devoir, au delà d'une redistribution plus juste, de réduire ces inégalités socio-culturelles à la racine, de promouvoir une égalité réelle par une politique active de services publics de qualité. Pour tout cela, une ambition européenne forte est indispensable, à l'heure où l'Union traverse une crise profonde...