16 Novembre 2007
J'aime bien que des vieux billets restent dans cette liste, signe que peut-être ils ne sont pas complètement nuls, comme par exemple celui sur La raison des nations, de Pierre Manent, que quelqu'un (pas moi !) a mis en lien à l'article Pierre Manent de Wikipédia ; ou le Grand échiquier, livre qui gagne à être connu.
Ce que j'aime surtout c'est que les commentaires ont décollé, enfin.
Il y a un peu plus d'un an je notais avec surprise qu'un éminent, courageux et frondeur blogueur ouiste m'avait mis sur son blogroll. A ce moment là j'en étais à 59 commentaires. Depuis on en est à 1929 !
Au delà des chiffres, ce sont ces commentaires qui font le plus plaisir. Olivier comparait ce blog à un troquet au comptoir duquel se retrouvent quelques habitués - nettement moins nombreux que la froide masse de visteurs anonymes de passage - mais qui pimentent par leurs débats les billets les plus divers.
Salut à eux donc, à Kevin, à Balmeyer, à Justin, à Maup (qui vient "d'arriver"), à Frédéric LN (qui vient de repartir, je plaisante il est fort occupé), à Antoine, à JM Fayard, à Valéry aussi, (comme notait M. on se complète, comme le yin et le yang. S'il n'était pas là il me manquerait.), Malakine aussi, John Reed, Yves Duel (l'autre snob ?), Eric. J'en oublie évidemment, mes excuses par avance. Le café Edgar a d'ailleurs battu ses records avec 50 commentaires pour un billet commentant un article remarquable (ici chiffon rouge) d'une universitaire de Rennes.
Le blog est une drogue. Après moult tâtonnements, j'ai trouvé une formule de publication qui limite les débordements sur mon emploi du temps : un billet par jour, qu'il pleuve, vente ou grève.
Idéalement j'aimerais faire moins de billets mais plus fouillés. C'est difficile. Notamment parce que je ne me passe pas de l'habitude de jeter quelques lignes sur les sujets qui me tiennent à coeur. Ceci au détriment d'un exercice que j'aime particulièrement, celui des commentaires de lectures. Par exemple j'ai la suite des Mémoires de guerre en retard, j'ai pourtant fini le tome 2, aussi passionnant que le premier. Mais une bonne fiche de lecture c'est deux, trois, quatre heures de rédaction. Et l'expérience montre que ce sont les moins commentées (même si les stats font apparaître que dans la durée ce sont parmi les plus lues). J'ai aussi La trahison des élites de Jennar à terminer... Le bouquin est très bon, factuel, il faut que je termine de rassembler mes notes sous forme lisible. Et puis j'ai attaqué les passionnantes mémoires de ... Jean Monnet.
Bref, ce ne sont pas les idées de billets qui manquent pour la suite.
Contrairement à ce que je lis sur d'autres blogs, j'ai fait très peu de rencontres dans la vraie vie du fait de La lettre volée. Une seule en réalité, avec une star du web qui fait un peu intermittent du spectacle en ce moment. Mais je dois un déjeuner à Olivier et, qui sait, je finirai peut-être par faire une apparition à la République des blogs. Profondément je trouve cependant dans l'écriture, même bloguesque, c'est à dire trop souvent approximative, la possibilité de creuser mes idées bien plus que dans de vraies conversations, même et surtout imbibées !
Puisque j'aborde enfin des questions de qualité, je reconnais volontiers que certains titres, notamment anti-européens, sont parfois un peu survendeurs. Mais je m'autorise cette licence parce qu'il suffit d'ouvrir n'importe quelle radio pour avoir un robinet de commentaires bien pensants (je ne m'y attarde pas, mais exemple récent sur France (Europe ?) Inter : un sondage sort, donnant 63% de français qui veulent un référendum et 68% en faveur du Oui. Annonce de France Inter : "68% des français sont en faveur du traité de Lisbonne, mais Nicolas Sarkozy ne fera pas de référendum conformément à ses engagements de campagne... C'est moi où on frise Orwell là ?). J'espère que malgré ces titres et une expression parfois un peu rapide, les lecteurs réguliers constatent que j'essaie dans la mesure du possible, de réfléchir autour de faits précis, concrets, vérifiables, et de ne pas rembarrer trop abruptement les lecteurs à l'avis contraire.
Bon, j'arrête là ces considérations nombriliques, mais c'est pas tous les jours qu'on est millionnaire ! Encore merci à vous, amis lecteurs !