J'entendais hier sur France Inter M. Fontanet, patron d'ESSILOR, gloser sur le malheur français.
Trop d'impôts ma bonne dame, nous expliqua-t-il doctement.
Et vas-y que la France a le plus gros état du Monde (de l'univers s'est-il retenu d'asséner).
Et ça pendant cinq bonnes minutes, images à l'appui (la France a un bras droit actif mais son bras gauche - l'Etat - ne lui sert à rien, ou quelque chose d'approchant).
Et les prélèvements obligatoires, c'est pas bien, tout ça.
Pas de bol, si on regarde le
classement de la compétitivité des pays publié par le World Economic Forum (les organisateurs de Davos, pas des trotskistes donc), on trouve Suisse, Finlande et Suède en tête. Or Finlande et Suède ont respectivement 48% et 50% de prélèvements obligatoires (cf.
OCDE). A côté d'eux, les 44% français font presque
cheap.
Allez, je gage que M. Fontanet a voté oui au référendum en 2005, et glose en permanence sur l'inculture économique des nonistes.
Yves Duel me soupçonnait il y a peu, dans un commentaire, de ne pas aimer les entreprises. J'aime les entreprises, quand elles se mêlent de ce qui les regarde : produire, conquérir des marchés. Je n'aime pas les patrons qui jouent les donneurs de leçons en
racontant n'importe quoi prenant des libertés avec les faits...