La lettre volée

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Gaza : la responsabilité directe de la France et de l’Union Européenne

C'est le titre d'un communiqué de l’Union Juive Française pour la Paix, sur le site du Comité Valmy, qui dénonce le parallèle abusif entre violences palestiniennes et israeliennes.

On y trouve une carte qui tend à une conclusion : sur la longue période, c'est Israel qui, depuis 1967, outrepasse ses droits du point de vue territorial. L'actualité militaire n'est qu'une conséquence de ce choix politique et stratégique.



Au passage, on note la totale inutilité de l'Union européenne sur ce sujet, qui aurait même tendance à jeter un peu d'huile sur le feu. Il est vrai qu'Israël n'a pas du se sentir inquiété par la décision de l'Union européenne de conclure un partenariat privilégié fin 2008.




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J
Prochaine manifestation à Paris contre les bombardements de Gaza : Samedi 10 janvier à 15 h place de la République<br /> Merci de colporter l'info svp
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O
(service des visas... j'aurais dû préciser)
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F
Heureux homme qui a ses entrées à l'ambassade syrienneUn certain romantisme individuel aide à sortir de sa carapace. Mais il faut toujours savoir le relativiser par la raison, sub specie universalitas (qu'on me pardonne l'éventuelle faute de déclinaison)
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O
Je ne les mets pas sur le même plan, je dis que ce romantisme arabe empêche aussi de penser les défaites, et donc de les surmonter.Je dis aussi qu'un certain romantisme français (rencontré hier à l'ambassade de Syrie...) flatte le romantisme arabe, au lieu de l'aider, et même, de l'aimer. Je dis qu'il ne suffit pas au romantisme d'être du côté des vaincus pour cesser d'être un romantisme. Je dis aussi, et "enfin" parce que ..., que ce n'est pas le romantisme qui fait problème, mais l'illusion de ne pas être romantique. L'illusion politique de ce militant (à l'ambassade) qui pense qu'une tapette ne comprend rien à la cause arabe parce qu'il drague au lieu de militer. Je crois, pour ma part, avoir mieux pensé la détresse arabe dans les bras d'un soldat brutal, que d'autres qui chantent à la veillée la révolution panarabe. Mais je m'égarre et pardon à toi, Edgar, aux autres.Quant au romantisme européen qui croit à la paix juste et durable, le métal qui penêtre la chair des victimes palestinienne l'accuse.PS : j'y pense, Frédéric à la camera. Mais il faut déjà bien faire des photos. Ne pas trahir, par amateurisme, par suffisance, tu comprends.
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F
Tu devrais filmer plutôt que photographier. Importance du mouvement.Sur le romantisme, je ne mets pas sur un pied d'égalité le romantisme de l'assiégé et celui de l'assiégeant.Cela dit côté arabe je crois qu'on est parfois au delà du romantisme. Dans un véritable mysticisme pour ce qui concerne les kamikazes.
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O
Je suis d'accord avec toi sur le "déni du réel" qu'autorise le romantisme appliquée à la politique (c'est tellement spectaculaire ici, par exemple lors de la manif du CRIF).Pour m'être frotté aux uns et aux autres, au risque et avec l'aide de mon propre romantisme, je crois que ce type de réflexion doit aussi interroger le romantisme arabe (bouleversant et vain),et aussi qu'on doit douter du romantisme sioniste (penser aux films d'Amos Gitai où se choquent le réel et la subjectivité des personnages, et la tentative cinématographique de tenir les deux bouts de la chaîne). Ne pas oublier non plus qu'entre un sioniste de diaspora et un sioniste israélien les choses ne vont pas d'elles-mêmes, la réalité de l'armée étant passée par là.Il y a aussi un "réalisme" israélien, réalisme guerrier qui prend pour foutaises ce qu'était l'idéal sioniste et ses rêveries égalitaires ou progressistes.Je retrouve, en tout cas, là ce qui m'oppose à toi  : ta foi en une vérité crue, cruelle, et permets moi de te répéter qu'ôter la subjectivité de l'autre ne rend pas le regard de l'observateur plus aigu. (c'est ce que je voulais te dire à propos de la photo anthropométrique, sa violence, et le thème lévinassien du visage). Un débat récurrent, nous qui "ne parlons pas le même langage..."Reste que devant le ghetto de Gaza, j'ai honte d'être occidental et de n'avoir pas compris plus tôt. Je me promets de partir là-bas, et de photographier et de témoigner. Même si c'est vain.
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F
Oui, j'ai lu le papier de Eddé hier en pensant à son bouquin. Je l'ai trouvé juste mais pas très clair. Je continue de penser que Mme Eddé est sans doute un peu surévaluée dans le milieu parisien, pour des raisons sociologiques explicables.Je pense que le livre de Schlomo Sand contre l'historiographie sioniste dit en des termes justes l'erreur intellectuelle qui est au fondement du sionisme : c'est le même que celle qui se trouvait au fondement des nationalismes européens (dont le sionisme fait partie), très liée au romantisme. De cette erreur est née un déni du réel, du déni du réel la guerre et l'injustice. Tout ce qui nous guérira du romantisme nous guérira aussi de ces maux je suppose. Israël devrait opérer ce travail de retour au réel à grande vitesse, mais ni le climat de peur, ni les dollars de Wallstreet, ni la lâcheté des Européens ne l'y aident.
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O
On mesure avec Sarkozy et ses "succès" internationaux combien la voix de la France, gaulliste, était génante, et l'on perçoit bien a gratitude des plus forts envers celui qui a débarassé notre pays d'une voix, singulière depuis la disparition de l'Union soviétique, voix qui ne se résolvait pas à l'impérialisme comme principe unique.L'Europe est au service de la Puissance.---Je signale un papier (dans le Monde) de Dominique Eddé qui rappellera quelque souvenirs à Frédéric. Dominique Eddé qui a choisi de trahir les siens par solidarité. Dominique Eddé qui a su voir que le grand crime de Jean Genet est d'avoir témoigné de son amour des palestiniens.----La question que je me pose, moi qui me suis longtemps défini comme sioniste : le sionisme n'est-il qu'un bellicisme ?
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F
Oui, bien sûr. L'Union européenne a choisi son camp sous la pression de Sarko et de ses amis (Rachida qui dit se "sentir chez elle" quand elle est en Israël etc ). Mais il a été plus facile pour Sarko de convaincre l'UE de soutenir le plomb lourd que pour Chirac de la persader de résister à l'invasion de l'Irak. Difficile dans le monde actuel d'enseigner à nos enfants que le crime ne paie pas.Mais ce qui m'intrigue le plus, c'est ce que remarque Carlos dans son interview que je cite sur mon blog. Selon lui le Hamas voulait cette guerre, il la lui fallait. Il y aurait une stratégie à la Ho chi Minh derrière tout ça. J'aimerais, pour la Palestine, qu'il ait raison. Mais le Hamas n'a pas autant de billes que le Hezbollah. Et Carlos raisonne peut-être avec des grilles de lecture d'une autre époque (du temps où le rapport de force était moins favorable à Israël). Difficile de savoir. Pendant la guerre d'Irak, des Russes Bagdad diffusaient sur Internet un point quotidien sur la situation militaire. Nous n'avons rien de tel à Gaza.
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