3 Novembre 2009
Octobre 1942, Lyon
"Un orateur ouvrier, après avoir rappelé que la grève a toujours été un mode de libération de la classe ouvrière, a proclamé qu'elle était maintenant "l'instrument de la libération nationale". Les gardes mobiles ont enfoncé les portes de l'usine, mais, bien que menotté, l'orateur a continué : "Pour vous prouver que les temps ont changé, je demande aux gardes mobiles qui viennent d'arriver de se mettre au garde-à-vous pendant que vous, camarades, chanterez La Marseillaise. Ce qui fut fait sur commandement du capitaine des gardes mobiles.[...] Le préfet Angéli est venu sur place pour rechercher les meneurs. Un cri général lui a répondu : "il y a mille deux cent meneurs !".
Daniel Cordier, Alias Caracalla