J'ai la nuque raide et je n'aime pas m'engager pour d'autres : je réponds de moi, mais comment assurer mes lecteurs, les personnes que je fréquente, du comportement futur de tel ou tel candidat ?
Il n'empêche que je n'aime pas que la candidature Bayrou semble patiner. Je crois qu'il est important qu'en 2007 nous décidions de, collectivement, rechercher ce qui nous rassemble, en suspendant temporairement la primauté du clivage droite/gauche, le temps de choisir un président-arbitre.
Je crois que Bayrou saura être cet arbitre, lui qui a commencé à évoquer, dans son
Projet d'espoir, la spécificité du projet français : "
Nous sommes la seule nation qui ait choisi comme devise l'énoncé de trois vertus, liberté, égalité, fraternité. Trois princpes moraux qui décrivent non pas un avenir national ou une loi nationale, mais un projet de société, et même un projet de développement personnel." (citation re-lue sur
Carnet de nuit).
Spartacus, les Gracques, ont déjà commencé à l'évoquer, je crois qu'aujourd'hui, le meilleur candidat face à Sarkozy, pour un électeur de gauche décidé à en finir avec une guerre civile artificiellement entretenue, c'est François Bayrou. Le clivage droite-gauche a besoin d'être repensé (sur l'Europe, certainement), mais plus tard. Aujourd'hui, il faut choisir un candidat qui ne tente pas le grand écart entre Guy Moquet et le club de l'Horloge, ou entre Louise Michel et les camps de redressement pour jeunes.
J'ai bricolé un petit logo suffisamment explicite pour cela, et j'invite qui le souhaite à s'en emparer :
Il restera chez moi, en tout cas, jusqu'au 6 mai !