La lettre volée

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Bayrou et les langues régionales

Bayrou défend la signature de la Charte européenne de défense des langues régionales.

C'est très      (autocensure), surtout avec cet argument : "Les langues régionales ont une tradition, une syntaxe, une longue histoire. Lorsqu'on n'évolue pas dans une communauté où ces langues sont parlées, lorsqu'on ne les pratique pas on a l'impression qu'il s'agit de survivances. Or, elles sont au contraire au coeur de notre identité", François Bayrou à  Quimper.

Voilà que les langues régionales deviennent le coeur de notre identité lors même qu'on ne les parle plus. Grâce à ce type d'arguments il y a plus d'enfants en France aujourd'hui qui apprennent le breton et l'occitan que le chinois et le japonais...

Bayrou défend des média et un enseignement en langue régionale. Fort bien.

Où iront les islamistes bretons ? les juifs occitans ? Chacun dans son école ? Une école gay bientôt, déjà ouverte aux USA, pour protéger les ados homos, bi et transgenres ?

Voilà comment, en renonçant à ouvrir le citoyen à la diversité du monde, on va enfermer chacun, dès sa naissance, dans une spécificité ranimée pour la circonstance.

Quel monde de c... on nous prépare.

Bayrou donne dans ce genre là, c'est dommage. Il n'est pas le seul, beaucoup au PS ont souhaité la signature de cette charte par exemple. A l'égard de Bayrou c'est un mauvais point pour moi, certes pas rédhibitoire...
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G
<br /> Recherche circulaires ministèreilles, articles de journaux, discours à l'assemblée nationale ou dans un conseil général concerant l'interdiction de l'usage des patois ou idiomes régionaux.<br /> <br /> <br /> Je ne connais que le texte sur la grande et la petit patrie et un passage d'un discours de Jules Ferry.<br /> <br /> <br /> Merci aux contributeurs.<br />
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N
<br /> @ Alain<br /> <br /> <br /> Et qu'est-ce que ça changerait, franchement? De plus, je ne suis pas plus "Tourangeau" qu'autre chose, d'ailleurs je ne me suis jamais défini comme tel.<br />
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A
<br /> Moi je voudrais bien que le tourangeau "Nationaliste jacobin" arrête de se cacher derrière son pseudo.<br />
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N
<br /> C'est amusant les passions qu'on déchaîne dès qu'on cause des idiomes régionaux. C'est aussi effrayant de constater à quel point le petit refrain sur « la diversité », la<br /> « tolérance », et tous ces beaux sentiments laissent rapidement la place à une haine glaçante de la France républicaine, jacobine, totalitaire, génocidaire, et j'en passe. Repentance,<br /> quand tu nous tiens !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais tout cela, ce sont des balivernes. La France, ce n'est pas, et ça n'a jamais été, le Bassin Parisien, ça c'est la Neustrie. Je note à ce sujet dans les premiers commentaires une définition<br /> racialiste, pour ne pas dire raciste du Français (« les grands blancs laïcards des bassins de la Loire et de la Seine » si je me souviens bien). La France est une synthèse, du Nord et<br /> du Midi, de l'Est et de l'Ouest. Les régionalistes se trompent lourdement lorsqu'ils imaginent que la soumission des différentes régions du pays ressemble à la conquête d'un empire colonial. Tout<br /> cela s'est fait lentement, progressivement, subtilement. Et le français a progressé bien avant l'école de la III° République ! Dès la fin du Moyen Âge, le français remplace les autres<br /> langues d'oïl, il est langue de chancellerie (si, si) du duché de Bretagne avant même le mariage d'Anne et de Charles VIII. D'ailleurs rappelons que le « breton » n'est pas la langue<br /> « nationale » de la Bretagne : le gallo, dialecte d'oïl, est parlé depuis les origines, désolé...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bien sûr, les Bretons, Basques, Alsaciens, Provençaux, Languedociens (car l'Occitanie, ça n'existe pas, ni historiquement, ni culturellement, c'est une invention moderne, pour soutenir des<br /> revendications politiques), Corses sont devenus Français, mais ne croyons pas que le processus est à sens unique : la France est aussi bretonne, basque, alsacienne, provençale,<br /> languedocienne, corse que « parisienne », n'en déplaise à certains.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On nous joue le couplet du « Ouin ! Snif ! On m'ampute de ma riche identité régionale ! ». Moi qui ai des racines en terre de langue d'oc comme en terre de langue d'oïl,<br /> qui aime la Bretagne tout autant que l'Alsace, j'ai pu constater que chaque région conserve une bonne part de son âme, de son charme et même de sa spécificité (architecturale, gastronomique)...<br /> Tout en parlant français ! Promenez-vous dans un village de Provence et dans un village d'Alsace : qui osera dire qu'il n'y a aucune différence ? Chaque région de ce pays est<br /> française, à sa manière, différemment de ses voisines et de « Paris », mais les Parisiens ne sont pas plus français que les Méridionaux, les Bretons ou les Bourguignons. La langue<br /> française et notre histoire commune, surtout depuis la Révolution, nous donnent notre unité, qui a fait notre force dans l'histoire, et la grandeur de notre nation. Chacun a le droit d'être fier<br /> de sa région d'origine, chacun a le droit de cultiver ses racines (et de parler la langue qui lui plaît en privé). Moi qui en ai dans plusieurs belles provinces de ce pays, je n'en renie aucune.<br /> Ce qui m'attriste, c'est que certains veulent m'amputer d'une partie de la richesse de mon identité française, en séparant l' « Occitanie » de la France par exemple. Pourtant si demain<br /> la Provence, la Lorraine ou la Gascogne étaient menacées, j'irai les défendre par solidarité nationale.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La culture française, ce n'est pas la culture « parisienne » ou « francilienne », c'est aussi une riche synthèse : en absorbant diverses régions, le pays leur a emprunté<br /> des traits culturels. La langue française elle-même a emprunté des mots au breton ou aux langues d'oc. Avec la ratification de la Charte des langues régionales, certains osent parler d'<br /> « ouverture culturelle ». Je leur conseille d'aller sur un marché de Barcelone et de parler en castillan à un marchand, ils pourront mesurer l' « ouverture culturelle » que<br /> génère le régionalisme...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et puisque les défenseurs des langues régionales sont friands d'histoire, ils feraient bien de réviser les classiques : en 1789, aux États généraux bientôt proclamés Assemblée nationale, il<br /> y avait des Bretons, des Alsaciens, des Provençaux, des Languedociens, des Auvergnats, des Basques, des Francs-Comtois... élus par les trois ordres. Ces gens-là ont proclamé l'unité de la nation<br /> et rédigé la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en français, manifestant ainsi le rôle prépondérant de cette langue dans la destinée d'un peuple qui se voulait désormais libre.<br /> L'expansion du français a historiquement accompagné (et en partie encouragé) le progrès de la liberté, de l'égalité devant la loi (si, si), de l'instruction, de la démocratie, du niveau de vie.<br /> Alors parler du « fascisme jacobin », d'une époque de Ténèbres durant laquelle les pauvres locuteurs d'idiomes régionaux étaient pourchassés par la police politique de la<br /> « Reichpublique », c'est un mensonge pur et simple. Par contre, je suis convaincu que le caciquisme et le clientélisme, bref le retour du féodalisme, s'accommoderaient très bien des<br /> langues régionales. D'ailleurs, la décentralisation « girondine » depuis les années 80 n'a cessé de renforcer les « barons » locaux de tout bord. Alors si certains pensent que<br /> les « néo-girondins » incarnent la modernité...  <br />
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E
<br /> Je vous rassure gloss, le coeur y est pour moi aussi.<br /> <br /> <br /> qu'on finance des cours de breton au collège, lycée, à la fac, fort bien. qu'on crée un système comlpet parallèle au système normal me semble délirant. comme cette agence pour l'emploi en occitan<br /> que l'on trouve à toulouse.<br /> <br /> <br /> si vous ne saisissez pas la nuance et ne l'acceptez pas, je ne m'étonne pas que vous confondiez un républicanisme probablement trop autoritaire et un "bourreau".<br /> <br /> <br />  <br />
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G
La république française a eu pendant longtemps une volonté véritable de tuer ses langues régionales, et quand on me dit qu'il n'y a jamais eu d'oppression des minorités linguistiques, je me permets<br /> de rigoler. Mes grands-parents avaient l'interdiction totale de parler le breton, leur langue maternelle, à l'école, sous peine de punitions corporelles et d'humiliations. C'était une autre époque,<br /> certes, mais le fait est que la france a tenté d'assassiner ses langues. IL N'EST PAS TROP TARD POUR LES SAUVER, et le bilinguisme est une solution efficace et souhaitable. Peut-on sérieusement,<br /> sans faire de double pensée, souhaiter que sa culture et sa langue soient préservées face à la prédominance internationale de l'anglais, et réfléchir d'une manière complètement différente quand on<br /> parle de langues régionales ? Merde, ce sont des gens comme vous qui parlent ces langues, qui les aiment, qui les vivent, et qui souhaitent les transmettre. Et arrêtez de prétendre de manière<br /> hypocrite qu'une langue peut survivre lorsqu'elle n'est ni enseignée ni encouragée... surtout après ce que l'état français leur a fait subir sur les 50 dernières années. Qu'est-ce qui définit une<br /> langue selon vous ? Le nombre de locuteurs ? S'il n'y a aucune autre solution pour sauver notre culture face à la fermeture d'esprit des bouseux de paris, alors je choisirai l'indépendance. Aussi<br /> vrai que j'aime le français, je veux qu'on sauve Babel avant tout. À bon entendeur, je ne vous insulte pas mais le cœur y est.
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A
Ma famille est catalane, ma grand-mère n'avait PAS LE DROIT de parler catalan même dans la cour de récréation. Aujourd'hui, je ne comprends quasiment pas ce que disent les personnes âgées qui parlent toujours cette langue...Alors que l'Etat aujourd'hui assure la survie des langues régionales, y compris en finançant des écoles où tout l'enseignement est fait dans cette langue, en acceptant des CAPES de langue régionale, en proposant (deux heures par semaine...) des options au collège, je suis pour.C'est un plus de mon point de vue, et un choix offert à qui le veut, pas une obligation...
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J
@ Euromin : <br /> "L'Europe promeut la diversité linguistique. C'est normal pour l'institution représentant tous les Européens."<br /> L'Europe n'a pas à se mêler d'affaires internes des Etats-membres, comme les langues "régionales". De plus, la Commission ne représente pas les Européens : elle n'est pas composée d'élus.<br /> "Ensuite, concernant les langues (et les dialectes, c'est vrai que le français est un dialecte francilien de la langue d'oïl), l'anglais a une vocation internationale."<br /> A ce compte là, l'anglais aussi est un dialecte : celui né au fil du temps dans le sud de la Grande-Bretagne, dialecte londonien ! Le français aussi est, comme l'anglais, une langue internationale : il est parlé sur 5 continents, dans 30 pays, par 175 millions de personnes; or il y a 64 millions de Français, donc la majorité des francophones ne sont pas Français, c'est dire si notre langue est internationale !<br /> "Allez à Pékin, à Amsterdam ou à Bombay et adressez vous à vos interlocuteurs en français, je pense que vous viendrez vite à l'anglais, au risque de vous retrouver en "minorité" rapidement."<br /> Imaginez que vous pourrez parler à n'importe qui en anglais n'importe où, et c'est vous qui allez vite vous retrouvez en minorité ! Vous ne connaissez pas la Chine moyenne...<br /> L'anglais est effectivement aujourd'hui hégémonique dans la communication internationale; on ne le nie pas, on dit que c'est un problème dont il faudra venir à bout !<br /> "Le fait de faire de l'anglais la langue internationale n'est pas une volonté de nuire. Au contraire, cela permet de s'ouvrir aux autres, d'apprendre sur leur culture en utilisant une langue commune."<br /> Cela permet surtout aux Anglo-saxons de faire l'économie de l'apprentissage des langues, soit des milliards, et de bénéficier d'une rente linguistique considérable : séjours linguistiques, aura de leurs université, de leur magazines scientifiques, de leur pensée intellectuelle, de leur culture, etc !<br />  "Contrairement aux siècles passés où seulement l'élite européenne utilisait le français, aujourd'hui il est donné la possibilité grâce à un enseignement efficace de l'anglais à chacun de pouvoir discuter avec son voisin d'autres pays européens."<br /> Il faut une langue commune, mais il est anormal que ce soit l'anglais : il n'y a aucune raison que les Anglais, leur culture, leur pensée, leur langue soit à ce point favorisés. On veut faire une Europe européenne, ou une Europe anglaise ? On a choisi l'euro comme monnaie, ou le dollar sous prétexte que c'était la monnaie internationale ?<br /> On parlait plus haut de l'Espéranto. Pourquoi cette solution sérieuse et rationnelle n'est-elle jamais sérieusement étudiée ? Pourquoi tant de préjugés ?<br /> "Cet état de fait, ne remet nullement en cause la diversité linguistique de l'Europe. Les 60 langues parlées en Europe ont toute leur place, que ce soit le catalan, le français, le breton ou l'allemand."<br /> Toutes les langues à égalité, au même niveau, indistinctes : français, breton, basque, espagnol, allemand, picard, etc. et l'anglais, supérieur à tout ça, chapeaute l'ensemble : quel beau tableau ! ... On comprend que les Anglo-saxons en rêvent, cela assoierait leur suprématie, car on règne mieux en divisant. Et quand en plus on peut le faire en se donnant bonne conscience, en faisant croire qu'on se bat pour les minorités opprimées... Mais je ne comprends pas que des Français, ou des Allemands, etc. en rêvent. <br /> "Qui souhaiterait aujourd'hui revenir en arrière ? Personne." <br /> Absolument, ne revenons pas aux langues régionales. Il faut sans oute éviter qu'elles ne disparaissent, mais il ne faut pas les rerépendre artificiellement, par plaisir de diviser, ce que veut la Charte des langues. Vous l'ignorez sans doute, mais en France il n'y a pas de minorité régionale opprimée : le français est la langue maternelle ultra-majoritaire partout, donc aucune population "locale" n'est désavantagée par l'emploi unique du français, qui est la condition de l'unité de notre République, sans laquelle il n'y aurait pas de France. Mais ça, vous ne semblez pas le comprendre... Beaucoup d'étrangers, de fonctionnaires européens, et même de Français ! ne comprennent rien à la France !
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J
Je suis aussi contre cette Charte, qui va très très loin, est le produit de technocrates bruxellois et de groupes de pression régionalistes, tous d'accord pour affaiblir les Etats en les grignotant par le haut et par le bas. Comment faire une politique sans union et pouvoir au niveau national ??
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V
Je partage à 100% le point de vue de Bernez.@edgar : une langue pour rester vivante doit bénéficier d'établissements qui l'enseignent et dans les régions où elle est pratiquée de politiques publiques visant à garantir la possibilité de l'utiliser dans la vie quotidienne. En France, le génocide culturel commis par la "République" a eu pour résultat que peu de citoyens parlent encore la langue de leur région : il s'agit donc désormais de mener une politique de préservation du patrimoine plus que de multilinguisme mais même une telle politique est refusée par les jacobins qui nous gouvernent. Il est temps de les virer !
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E
Ben voyons. On a des braves gens qui passent leur temps à injurier la République, qui viennent ensuite quémander des subventions au nom d'un génocide qui n'existe que dans leur tête. Comme a dit Chirac à Maggy, et pourquoi pas nos co...lles sur un plateau ?