Je n'ai rien lu de lui - je vais regarder - mais quel soulagement de lire ce matin ça : "le «conservateur» ou le «réactionnaire» ne serait plus seulement l'homme de droite (attaché à un certain ordre bourgeois), mais toute personne refusant de s'en remettre aux seuls impératifs de l'économie néolibérale, tout esprit attaché à ces notions intolérables qu'on aurait seulement qualifiées trente ans plus tôt de timidement centristes : rôle régulateur de la puissance publique, droits des salariés et des usagers."
Tout le reste de son papier respire l'envie d'arrêter de jouir du consentement à la dureté des temps - consentement dont d'autres font les frais, et de réfléchir enfin, point par point, au sens des choses que l'on a autrefois conçues comme communes, publiques, et qui ne s'achètent plus aujourd'hui qu'au prix fort.
Les romans de Benoît Duteurtre sont de vrais bijoux car ils décrivent avec une précision chirurgicale ce monde qui s'en va et les contradictions de chacun face à la modernité... Il faut les lire dans l'ordre chronologique afin d'observer l'avancement de ce nouveau Monde.