La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

Le bonheur simple des jeux d'enfant

Il y a très très longtemps, j'avais vu le film Sacco et Vanzetti. Je me souviens d'une phrase que j'ai toujours en tête, de Sacco, extraite d'une de ses lettres :

"n'oublie jamais, mon fils, le bonheur simple des jeux d'enfant".

Elle m'a toujours parue magnifique de simplicité.

Cherchant à la retrouver, et n'ayant pas le film sous la main, je suis tombé sur un site universitaire qui contient l'intégralité des lettres des deux anarchistes condamnés à mort.

La phrase la plus proche que j'aie pu trouver, à coup de recherche par mots clés, est la suivante, plus complexe que la traduction simplifiée que j'ai en tête. Elle se trouve dans l'une de ses dernières lettres :

...remember always, Dante, in the play of happiness, don't you use all for yourself only, but down yourself just one step, at your side and help the weak ones that cry for help, help the prosecuted and the victim, because that are your better friends; they are the comrades that fight and fall as your father and Bartolo fought and fell yesterday for the conquest of the joy of freedom for all and the poor workers. In this struggle of life you will find more love and you will be loved.

Tentative de traduction :

"n'oublie jamais, Dante, au milieu du bonheur de tes jeux, de n'en pas tout conserver, de te pencher à tes côtés et d'y aider les plus faibles qui cherchent du soutien, d'aider les persécutés et les victimes, car ce sont tes meilleurs amis ; ce sont les camarades qui combattront et tomberont à tes côtés, comme ton père et Bartolo [Vanzetti] combattirent et tombèrent hier pour conquérir la joie et la liberté pour tous y compris les plus pauvres travailleurs. Au beau milieu de ce combat vital, tu trouveras plus d'amour et tu seras aimé."

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
O
Emouvant. Oui. Très. Merci.On pourrait appeler ça - au risque ou au bénéfice de casser la poésie- la solidarité entre les opprimés ?  Est-ce qu'on approche d'une conscience de classe  ?
Répondre
L
Merci pour ce passage émouvant. Je le reprends sur mon blog de ce jour.Amitiés.Jean Lévy.
Répondre
O
Difficile de commenter, et on voudrait plutôt se joindre à ton propre silence. Je voudrais parfois trouver les mots qui parleraient de ta dignité.Amicalement,
Répondre