Il y a deux jours, lecture d'un
éditorial torchonneux de Nicolas Baverez dans Les Echos. Sans doute ses impôts lui sont-ils restés en travers. Au hasard "
l'Etat entend cumuler le soutien déterminé à la croissance externe des groupes français à l'international avec le blocage systématique des projets d'acquisitions majeures". Parle-t-il de la politique américaine des
Foreign sales companies, qui permettent de subventionner les exportations, et du blocage du rachat d'Unocal ? Que nenni, c'est de la France qui s'agit.
D'ailleurs la France n'est même pas un pays, c'est une maladie contagieuse : "
la France menace aujourd'hui directement le grand marché et la monnaie unique par son accès de protectionnisme, qui fait des émules en Italie, en Espagne, voire en Allemagne".
Peut-on exclure que confrontés à un problème identique (conserver un secteur énergétique national), les états-nations européens aient la même réaction ? Baverez l'exclut.
Tapez sur la France, il en restera toujours quelque chose.
Theodore Zeldin a
tenté le coup dans Le Figaro, en s'écriant que "
la France est l'un des rares pays occidentaux, sinon le seul, où les médecins se mettent en grève ! Ce qui paraît tout bonnement incroyable pour un Britannique ! Que la profession la plus respectée, la plus révérée descende dans la rue stigmatise un vrai problème français."
Et bien, Emmanuel, de Ceteris Paribus a fait des recherches et
trouvé au moins sept cas de grèves récentes, ailleurs que dans notre vieux pays. L'effet est terrible.
Qui veut noyer son chien - dans un grand bain européen - l'accuse d'avoir la rage.