22 Mai 2007
[...] Il est bien évident qu'en légitimant et banalisant ainsi le comptage ethnique et sexuel, c'est-à-dire en adoptant ouvertement des conceptions racialistes et sexualistes, l'ensemble de la classe politique française, ainsi que les médias et intellectuels dominants, se privent de tout fondement pour critiquer le propos de Georges Frêche, tout comme ceux d'Alain Finkielkraut sur le même sujet ou de Renaud Camus sur le nombre de journaliste juifs à France-Culture. S'il est légitime de dénoncer des « écrans pâles » en jugeant qu'il n'y a pas assez de Noirs à la télévision, il est tout aussi légitime de dénoncer des équipes de sport « foncées »
et d'y constater une disproportion avec la réalité de la société française. Il sera également tout à fait normal de trouver qu'il n'y pas assez d'hommes dans la magistrature, pas assez de femmes derrière les camions-poubelle ni d'hétérosexuels au ministère de la Culture.
"En 2003, Mme Ségolène Royal avait été chargée de mener l'opposition au projet de révision constitutionnelle sur la décentralisation à l'Assemblée Nationale. Son comportement hystérique et de mauvaise foi durant les débats, allié à une incompétence assez évidente, avait évidemment provoqué les exaspérations et critiques légitimes de certains députés. Ils se sont tous faits accuser de sexisme et de misogynie par l'intéressée !"Allez, vivent les mécréants !