La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

La reprise est là !

Paul Krugman sort un graphique édifiant :

 

reprise-europeenne.png

 

Comment lit-on cela ?

En bleu l'évolution de la production industrielle en Europe, à partir du maximum de production prés-crise (niveau 100), dans les années 30 et après 2008. On voit qu'il a fallu sept années pour que la production retrouve son niveau de départ.

On voit aussi qu'avec la courbe orange, qui est celle de l'Europe actuelle, nous sommes bientôt à la sixième année, à un niveau plus faible que lors de la grande dépression. Et une dynamique pas franchement orientée à la reprise.

Krugman applaudit la performance (et en a rajouté une couche)...

*

Ambrose Evans-Pritchard, dans le Telegraph, part de ce graphique pour faire des pronostics à quinze ans sur l'Union européenne.

D'après lui, crise et démographie aidant, l'Allemagne va sombrer d'ici une poignée d'années, et la France et le Royaume-Uni dicter leurs conditions dans l'Union. Pritchard ne donne pas le contenu de ces politiques.

Elles ne seront probablement pas austéritaires. Il n'est pas personnellement favorable aux cures d'austérité imposées d'abord à l'Europe du Sud. Et il se réjouit que Jacques Attali se mette à critiquer vivement l'Allemagne, prenant cela comme un signe de réaction d'une France ayant atteint les limites de ce qu'elle peut supporter comme austérité imbécile.

 

 

 

 

Le plus intéressant de l'argumentaire pritchardien est probablement sa conclusion :

"le paysage stratégique est en train de se transformer sous nos yeux. L'Union européenne n'existe plus. Ses formes semblent figées dans l'imaginaire des eurosceptiques britanniques, comme dans celui des europhiles britanniques (souvent encore plus rustauds). Les deux camps s'opposent sur des débats issus du XXème siècle qui n'ont plus aucun sens.

Si l'on en croit le Figaro, à propos des querelles entre Draghi et l'Allemagne sur la gestion de l'euro : "Les sensibilités nationales resurgissent à nouveau au sein de la zone euro…" 

 

A part ça, tout va bien, la reprise est là...

 

 

 




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F
<br /> A mon humble avis ton blog gagne à se diversifier oui<br />
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E
<br /> fred, oui peut-être. d'une part ce blog n'est pas que anti-européen. d'autre part, le propre de la construction européenne est dans la notion de "petits pas" énoncée par Monnet. or il est<br /> difficile d'arrêter un escargot lancé en pleine charge : on le croit stoppé, il continue d'avancer...<br />
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F
<br /> Faut donc arrêter de faire des blogs anti-Europe. L'Union européenne c'est fini. Il y aura peut-être une alliance sous forme d' "Europe des nations" pour sauver un semblant de cohésion entre les<br /> nations européennes face à la Chine, mais rien de plus. Donc tournons la page du ressentiment contre Bruxelles. Ce système est déjà derrière nous <br />
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A
<br /> Ces commentaires vont dans le sens d'un isolement de plus en plus grand de l'allemagne. Il est évident que l'Union européenne est en train de se défaire. Mais pour l'instant elle est là, elle<br /> profite à l'allemagne qui continue de financer ses retraités sur le compte de l'europe. Dans les sondages ci-dessous on se rend compte que l'allemagne est avec l'Ukraine un des rares pays à<br /> croire en l'euro. <br /> <br /> <br /> http://www.pewglobal.org/2013/05/13/the-new-sick-man-of-europe-the-european-union/<br /> <br /> <br /> Bien évidemment que la reprise n'est pas là, ou disons qu'elle existe mais qu'elle est tellement faible que cela n'est pas suffisant pour inverser la courbe du chômage. Les situatiosn économiques<br /> comme la notre appellent des changements de structure, comme après 1945, le problème c'est qu'il a fallu 15 ans et une guerre.<br /> <br /> <br /> Sapir disait dans une interview récente que la solution d'une europe fédérale demanderait des efforts financiers très importants aux allemands, de l'ordre de 8% du PIB. Donc il rejetait cette<br /> idée car ajoutait-il il faudrait faire la guerre à l'allemagne pour exiger le paiement de l'impôt ! Pourquoi pas ? N'est ce pas à cela qu'Hollande entraîne nos troupes ? Après tout c'est bien le<br /> seul avantage que nous avons sur l'allemagne, celui d'une armée bien plus forte pour le coup et d'une population plus jeune aussi. En cas de conflit, je crois que pour une fois on peut prédire la<br /> victoire de l'armée française sur l'allemagne. En viendrons nous là ?<br />
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