La lettre volée

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La nouvelle société européenne, ou l'horreur économique

Deux infos se collisionnent et définissent assez justement ce vers quoi entendent nous mener les partisans de l'Union européenne : un monde dual, opposant une fine élite à une masse paupérisée.

 

Côté masse paupérisée, c'est un colloque organisé par Toute l'Europe (lobby de propagande européenne financée avec votre argent) et Edenred (l'ex partie tickets restaurant de Accor).

On y apprend qu'en 2020, les services à la personne seront un secteur porteur - ça n'est pas un scoop. Ce qui l'est plus, c'est que ces petits boulots, souvent fort mal payés, seront demain présentés comme des planches de salut permettant l'inclusion des travailleurs dans "l'économie formelle".

Inclure les travailleurs dans l'économie formelle, c'est la préoccupation du FMI et de la Banque Mondiale dans les pays les moins avancés.

Voilà qui donne une idée des perspectives de l'Union : les boulots sous-payés comme planche de salut.

 

 

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Heureusement, il y aura quelques élus, c'est l'objet de la deuxième info du jour.

Il s'agit d'un concours de recrutement de la Commission européenne, qui cherche des garde-chiourmes économistes.

La définition des postes est très claire : "surveillance des politiques macroéconomiques des états membres", "conception et mise en oeuvre de programmes d'ajustement économique"...

 

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Il s'agira de veiller à l'application stricte des politiques économiques, dans chaque état membre, qui seront définies à et par Bruxelles (et pour Bruxelles).

Voilà donc l'horreur de notre futur proche si nous restons dans l'Union européenne : des boulots difficiles et mal payés présentés comme de formidables opportunités, à des citoyens auxquels toute autre protection sociale aura été retirée. Tout ça sous la surveillance d'une fine élite surpayée de technocrates spécialisés échappant à tout contrôle démocratique (puisque appliquant sans aucune imagination les critères de Maastrich plus ou moins révisés).

On dira que je grossis le trait. Peut-être. Mais la présence, dans l'une et l'autre de ces annonces, d'un univers sémantique qui est propre au monde de l'assistance aux pays en voie de développement (inclusion dans l'économie formelle et programmes d'ajustement) laisse penser que la mise sous tutelle est bien là.


On sort quand de ce cauchemar ?

 

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E
<br /> merci pierre !<br />
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P
<br /> Excellent car  percutant. C'est effectivement l'avenir qui est réservé à nos enfants: soit ils seront dans l'économie casino et feront fortune, soit s'il n'ont pas la chance de faire des<br /> études ils se contenteront, dans le meilleur des cas, de petits boulots. C'est la tiersmondisation de l'Europe: "flexibilté de l'emploi", économie informelle, etc;<br />
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P
<br /> Petit déjeuner en anglais.<br /> <br /> <br /> Of course !<br />
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E
<br /> Il y a emploi et emploi. Présenter l'emploi dans un secteur dur et mal payé comme une chance d'inclusion dans la société en dit très long sur l'état de la société que l'on a en tête.<br /> <br /> <br />  <br />
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R
<br /> et en quoi parler d'emploi en Europe serait mal?<br />
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