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1 Juillet 2014
Il aura Juncker et Schulz.
Les souverainistes européens se sont réjouis de la nomination de Juncker comme président de la Commission européenne, symbole de la politisation de l'élection du Parlement européen, gage du respect absolu de la volonté des électeurs.
Fort bien. Il fallait donc comprendre de cela que l'électeur européen ayant choisi un parlement de droite, il avait un président de la Commission de droite. C'était l'illustration du nouveau pouvoir du Parlement européen, notre bel organe démocratique, l'alibi populaire du système.
Et puis ce matin je lis que le fameux électeur européen de droite aura un président du Parlement européen...de gauche.
Aucun tonnerre de protestation dans les gazettes acquises au souverainisme européen, ce genre de combinazione européenne est tellement habituel qu'il convient de passer cela sous silence. Même Alexis Tsipras, qui a soutenu la candidature Juncker à la Commission (peu de commentaires de Mélenchon sur ce point, étrange), n'a pas protesté.
Quelques happy few auront noté le cri du coeur d'Alain Lamassoure : "ça me scandalise, le Parlement européen devient la variable d'ajustement de la grande coalition allemande". Le pauvre biquet.
Il faut un estomac solide pour continuer à soutenir cette usine à gaz...