La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

Hongrie : Orban pousse l'UE à rappeler ses vraies priorités

Il n'est pas question de soutenir le gouvernement de Victor Orban. Quelques unes des mesures autoritaires annoncées sont franchement révoltantes, principalement les purges dans les médias publics et l'interdiction d'une radio libre. D'autres sont simplement dignes d'un gouvernement Guéant mâtiné d'intégrisme catholique.

D'autres en revanche ne me choquent pas. Par exemple l'utilisation des réserves de la Banque centrale hongroise.

budapest_parlament-2.jpg

L'Union européenne s'affole pour des raisons exactement inverses.

Deux spécialistes de la Hongrie, Stéphane Istvan Vari et Miklos Vari, l'écrivent ainsi dans Libération, dans une tribune pitoyable : "L’Europe s’est jusqu’ici accommodée des atteintes à la démocratie hongroise, en revanche elle ne peut tolérer que l’outil monétaire tombe entre les seules mains de M. Orbán. Cela constituerait certainement la violation la plus importante du traité de Maastricht jamais perpétrée par un pays membre."

Pas touche au grisbi ! Ce qui est sacré pour l'Union européenne, ce n'est pas la démocratie, c'est la centralisation des politiques monétaires.

La réalité c'est que, comme l'écrit un blog consacré à l'actualité hongroise en français, dans un billet titré "Bienvenue en Orbanistan" : "L'émergence d’un régime autoritaire Orbanesque ainsi que la montée de l'extrême droite sont les conséquences des politiques successives menées avec le soutien du FMI et de l'UE depuis plus d'une décennie." C'est la compréhension de ce passage qui manque à Quatremer qui se demande pourquoi les opposants au souverainisme européen ne soutiennent pas Orban.

*

Les vraies priorités de l'Union européenne ne sont pas la promotion des libertés, la croissance partagée ou quelque réalisation positive que ce soit, les vraies priorités de l'Union européenne consistent à accroître la portée du pouvoir européen, dans tous les domaines ; point.

Et tous les alter européens, qui font croire que l'on peut "changer" ce système, Hollande, mais aussi Filoche ou Mélenchon, ou Marine le Pen qui ne veut même pas sortir de l'euro, sont complices de toutes les dérives dues à cette volonté, y compris des excès du gouvernement Orban.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
<br /> Ils demandent "tous" une "autre europe" : voyez ce petit florilège.<br />
Répondre
G
<br /> Pour vous évitez de chercher :<br /> <br /> <br /> http://www.marinelepen2012.fr/le-projet/redressement-economique-et-social/euro/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> et :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Quitter la monnaie unique, qui, loin de nous protéger, asphyxie nos entreprises, nourrit le chômage et provoque une grande régression sociale dans les pays qui l’ont adopté et divise des<br /> nations européennes<br /> <br /> <br /> Bâtir une nouvelle monnaie nationale, coordonnée à une monnaie commune.<br /> <br /> <br /> Placer la Banque de France sous l’autorité du pouvoir politique car nulle politique ne saurait être confiée à des fonctionnaires indépendants<br /> <br /> <br /> Faire de l’euro une simple monnaie de réserve et pousser à la création d’un nouveau Système Monétaire Européen de parités fixes révisables élargi à des pays comme la Grande-Bretagne, la<br /> Suède, le Danemark et la Russie<br /> <br /> <br /> Inscrire dans les statuts de la Banque de France l’objectif de défense de l’emploi, en plus de la lutte contre l’inflation<br /> <br /> <br /> Défendre une parité compétitive pour le franc de manière à favoriser les entreprises qui produisent sur le territoire national et donc l’emploi (pour l’exportation comme pour permettre une<br /> compétition plus équitable avec les importations)<br /> <br /> <br /> Revenir sur la loi de 1973 qui dépossède l’Etat français de son droit multiséculaire de battre monnaie, et à nouveau permettre à la Banque de France de monétiser la dette publique, comme<br /> cela peut être fait aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou dans les pays asiatiques<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.debout-la-republique.fr/-Le-projet-politique-.html<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
G
<br /> Dix années après son instauration dans la vie quotidienne des Français, l’Euro, comme monnaie unique, se révèle être un échec total malgré l’aveuglement des tenants de l’Europe de Bruxelles<br /> et de Francfort qui refusent d’admettre l’évidence. En effet, l’Euro va disparaître car le coût de son maintien devient tous les jours plus insupportable pour les nations pour lesquelles il est<br /> totalement inadapté. L’euro est depuis son origine une aberration économique dénoncée par de nombreux économistes. Les rafistolages et plans de renflouement successifs pour sauver l’euro ne<br /> permettront pas de résoudre la crise. C’est donc un plan de déconstruction ordonnée de l’euro qu’il faut maintenant initier.<br /> <br /> <br /> Programme officiel de Marine le Pen.<br /> <br /> <br /> Les réflexes Raz-le-Front ne constituent pas une analyse politique ; rien n'est pire que de combattre un ennemi que l'on ne connait pas, particulièrement lorsque la méconnaissance vient de<br /> l'application aveugle de préjugés.<br /> <br /> <br /> De même dés Janvier 2007 Nicolas Dupont-Aignan pensait au retour du Franc.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Concernant la Hongrie je pense que ses dirigeants - élus, eux - tentent de démonter le système de coercition de l'Europe qui commence par une mainmise exclusive sur les milieux journalistiques et<br /> souvent les institutions culturelles (celles qui spolient l'expression libre d'une culture nationale). ON peux trouver désagréables les réminiscences catholiques et/ou communistes, mais c'est<br /> sans doute le prix à payer pour la dés-europanisation, ne l'oublions jamais il s'agit de culture. La politique, l'économie ne sont que des annexes structurantes de la nation.<br /> <br /> <br /> Le coté réac. de Orban est le prix à payer -en Hongrie- parce que l'asservissement est en marche. Si Marine le Pen arrivait au pouvoir et cessait de subventionner avec l'argent public la<br /> propagande du Monde ou de Libé, seriez-vous du coté de Quatremer ?<br />
Répondre