La lettre volée

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L'Europe à l'heure américaine

Un ami m'adresse ce petit texte que je crois fort intéressant. On peut, en le lisant considérer qu'il émane d'un paranoïaque ; on peut aussi songer que les Etats-Unis ne dépensent pas 28 milliards de dollars par an pour leur budget de renseignement pour cultiver des fraises...
 
"Le vrai sujet de l'élection présidentielle, c'est l'indépendance de la France".
Charles de Gaulle.
 
 
Avec mes conférences tenues à Paris (Sorbonne et Académie du Gaullisme), Lyon, Rouen, Douai, Toulouse, Grenoble, Marseille, Nice, Toulon, Saint Etienne et Versailles, ce sont désormais près de 800 personnes qui m'ont écouté leur expliquer "Qui gouverne la France ?".
 
Preuves formelles, nombreuses, et incontestables à l'appui, j'explique dans ces conférences comment la "construction" dite "européenne" obéit en réalité à une stratégie hautement élaborée de vassalisation de toute l'Europe - et spécialement de la France - par les Etats-Unis.
EXACTEMENT CE QUE DE GAULLE AVAIT DENONCE ET PREDIT DES 1963.
 
J'expose en particulier à quel point la Commission européenne est infiltrée par la CIA et comment les intérêts anglo-saxons règnent en maîtres dans les allées du pouvoir européiste, notamment par les "think tanks" et les grandes agences de désinformation et de trafic d'influence américaines.  
 
Or deux événements, hier et aujourd'hui, sur lesquels les grands medias feront naturellement silence, viennent d'apporter une nouvelle et spectaculaire illustration à mes analyses. Ces deux événements concernent la nomination de deux nouveaux Commissaires européens à la Commission, le Bulgare et le Roumain, puisque la Bulgarie et la Roumanie vont devenir les 26ème et 27ème membres de l'Union européenne au 1er janvier prochain.
 
Ce qui est passionnant à décortiquer, c'est la différence de traitement qui a été réservée aux deux personnalités.
Deux traitements radicalement différents, comme on va le voir.
 
 
1°) Le nouveau Commissaire Bulgare, Mme Meglena Kouneva, a été accueillie à bras ouverts par la Commission européenne
 
Comme le montre la dépêche de l'AFP, le Président Barroso s'est félicité chaleureusement de cette nouvelle recrue :
 
La ministre bulgare des Affaires étrangères nommée commissaire européenne =(PHOTO)=
26-10-2006 16:39:36
BRUXELLES, 26 oct 2006 (AFP) - La ministre bulgare des Affaires européennes Meglena Kouneva, dont le pays entrera dans l'UE le 1er janvier prochain, a été nommée jeudi commissaire européenne à la Protection des consommateurs, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
"Je suis persuadé que Mme Kuneva possède les qualités professionnelles et politiques, l'engagement personnel et l'expérience nécessaires pour accomplir les tâches que je me propose de lui confier", a commenté le président de la Commission José Manuel Durao Barroso .
Avant d'entrer en fonction, la future commissaire devra être auditionnée et investie par le Parlement européen.
Pour comprendre cet éloge dans la bouche de Barroso, il est intéressant de jeter un petit coup d'oeil à la biographie de Mme Meglena Kouneva, disponible notamment sur le web dans l'Encyclopédie Wikipédia.
Je vous la laisse découvrir ci-infra mais vous noterez que cette dame a fait rien moins que 3 séjours à... Georgetown University.
 
Je rappelle ici - pour les personnes n'ayant pas assisté à mes conférences - que Georgetown University est la plus grande université de Washington et qu'elle constitue l'une des principales pépinières de recrutement de la CIA.
 
Je rappelle notamment que plusieurs directeurs généraux de la CIA sont diplômés de Georgetown et que George Tenet, directeur de la CIA limogé par George W. Bush il y a deux ans, est retourné à Georgetown comme professeur.
 
Je rappelle enfin que plusieurs Commissaires européens ont fait leurs classes à Georgetown, notamment le président Barroso lui-même, mais aussi la Lituanienne Dalia Grybauskaité (à laquelle Barroso a confié le poste stratégique du budget de l'UE) et le Slovaque Jan Figel.
Que de "coïncidences", non ?

Meglena Kouneva (en cyrillique, Меглена Кунева) (née à Sofia le 22 juin 1957-) est la ministre bulgare des Affaires européennes et la négociatrice en chef (de l'adhésion à l'Union européenne).
Elle a été jusqu'en 2004 l'une des 105 membres de la Convention sur l'avenir de l'Europe chargée de rédiger le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.
1999-2000 Georgetown University, Washington D.C., (États-Unis), école de droit, maîtrise
1995 Georgetown University, Washington D.C., école étrangère, diplôme
1984 Université de Sofia : Doctorat en doit environnemental
1981 Université de Sofia : Maîtrise de droit
Experience professionnelle [modifier]
1987 – 1989 Professeure assistante à l'Université de Sofia ;
1988 – 1990 Journaliste à l'office de diffusion national bulgare ;
1992 – 1994 Professeure à l'Université libre de Bourgas ;
1993 Scénariste d'un film documentaire pour l'abolition de la peine de mort ;
1994 - 1995 Superviseuse, Agence de privatisation ;
1995 Membre de la délégation bulgare à la quatrième session de la commission de l'ONU sur le développement durable ;
1991 – 2001 Conseillère légale auprès du Conseil des ministres ;
Juin - août, 2001 députée du Mouvement national Siméon II (membre du groupe européen ELDR) ;
Août 2001 Négociatrice en chef de la Bulgarie auprès de l'Union européenne et ministre déléguée aux Affaires étrangères ;
29 mai 2002 Ministre des Affaires européennes.
Formations spécialisées [modifier]
1993 Human Rights Institute, Finlande
1995 Georgetown University, USA
1996 Oxford Center, Grande-Bretagne
2001 Georgetown University, USA
Elle parle couramment anglais et russe. Mariée et un fils.
Ce qu'il est intéressant de noter aussi, c'est que Mme Meglena Kouneva a été députée du "Mouvement national" dirigé par Siméon II, l'ancien tsar des Bulgares - qui se considère d'ailleurs comme tel puisqu'il n'a jamais abdiqué. Siméon II, né en 1937, est monté sur le trône bulgare en 1943 (lorsque son père, le tsar Boris III est mort), et qu'il en a été chassé en 1946, suite à un référendum abrogeant la monarchie.
 
Or si la monarchie bulgare a été abolie, c'est certes que l'Union soviétique était derrière les nouvelles autorités bulgares, mais c'est aussi parce que le roi Boris III, le père de Siméon II, avait été un allié d'Hitler depuis février 1940 et cela jusqu'à sa mystérieuse mort de 1943. Boris III et son gouvernement avaient d'ailleurs pris des lois antisémites dès le mois de décembre 1940. (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_III_de_Bulgarie)
 
Si je précise cela, c'est simplement pour faire ressortir que la nouvelle Commissaire bulgare a donc été accueillie à bras ouverts à Bruxelles alorsq qu'il est avéré qu'elle a été députée d'un parti visant au rétablissement d'une monarchie disqualifiée par son alliance hitlérienne. Cela n'en rend que plus savoureux le procès fait au Commissaire roumain, comme on va le voir maintenant.
 
 
 
2°) En revanche, le nouveau Commissaire roumain, le sénateur Varujan Vosganian, a été quasiment boycotté par le Président de la Commission et a fait l'objet d'une telle campagne hostile dans les médias qu'il a fini par jeter le gant et qu'il a donné sa démission au président de la République de Roumanie
 
A peine nommé par le président roumain Traian Basescu, le nouveau Commissaire Varujan Vosganian a fait l'objet d'une "avalanche d'accusations  à son encontre", comme nous l'apprend la dépêche AFP ci-dessous.
 
Le pauvre sénateur roumain, qui n'était jusque là connu que pour être diplômé de l'Académie de sciences économiques et de la Faculté de mathématiques, et l'auteur d'ouvrages économiques et de livres de poésie, a été soudain présenté comme le Diable en personne.
 
Il a été pêle-mêle accusé (cf. les dépêches AFP ci-infra) :
 
 
1) d'avoir des liens avec l'extrême-droite.
Outre que l'intéressé a absolument démenti, cette attaque est assez savoureuse lorsqu'on la compare aux éloges qui ont entouré la nomination de la Bulgare, amie de Siméon II...
 
 
2) d'avoir des liens financiers peu clairs avec un homme d'affaires.
L'attaque est également assez savoureuse lorsque l'on sait que le président Barroso a fait étouffer le scandale de ses liens avec le milliardaire grec Latsis, et surtout lorsque l'on sait les fréquentations de Mme Kroes, Commissaire néerlandaise, avec la pègre internationale (l'organisation criminelle de Willem Holleeder : cf. ma conférence).
 
 
3) de collaboration avec la Securitate (l'ancienne police politique communiste de Ceaucescu).
Cette troisième attaque est du même acabit que les deux précédentes.
D'abord, on est quand même assez surpris de constater que l'on reproche au même personnage d'avoir été à la fois d'extrême droite et communiste.
Ensuite parce que je rappelle ici que la Commission compte en son sein un ancien Premier ministre de la Hongrie Communiste (Laszlo Kovacs)  et un ancien ministre de Brejnev (Siim Kallas) (Je renvoie là encore à mes conférences).
Enfin parce que non seulement l'intéressé a démenti catégoriquement son appartenance aux anciens services communistes, mais que son démenti a été confirmé officiellement par le chef de l'Etat et le chef des actuels  services secrets roumains en personne.
 
En revanche, ce qui est très intéressant, c'est que la rumeur contre M. Vosganian a été lancée... depuis les Etats-Unis.
Et, mieux encore, par un ancien responsable des services de Ceaucescu.
 
 
CONCLUSION GENERALE
 
Ce qui vient de se passer avec les commissaire bulgare et roumain est doublement grave.
 
D'une part parce que l'on constate qu'avec l'entrée d'une 4ème diplomée de Georgetown University à la Commission dite "européenne", le garrot américain (et probablement de la CIA)  se resserre encore un peu plus sur Bruxelles. Barroso est bien un homme aux ordres. 
 
D'autre part parce que l'éviction du commissaire désigné par la Roumanie montre que désormais les Etats sont en passe de perdre même leur liberté de nommer qui ils veulent.
 
L'orchestration soudaine d'une campagne de dénigrement contre le commissaire roumain - probablement un tissu de calomnies pures et simples - a, selon toute probabilité, été téléguidée par les services secrets américains. Probablement le commissaire roumain, qui était un homme d'origine arménienne, un homme cultivé et un homme non diplômé d'une université américaine, a-t-elle profondément déplu à Washington.
Peut-être les services de renseignement américains ont-ils découvert que l'homme risquait de troubler le jeu à Bruxelles, ou de s'opposer farouchement à l'entrée de la Turquie dans l'UE (du fait de ses origines ) ?
 
En tout cas, la preuve est faite que la Roumanie a dû plier et que les Etats-membres de l'Union sont dans un carcan de plus en plus dictatorial.
 
Au passage, ces nouvelles informations, qui confirment à 100% les analyses de mes conférences, montrent aussi par la même occasion l'incroyable naïveté - ou l'insondable sottise -  ou la simple hypocrisie, c'est selon - de tous les responsables politiques français qui prétendent avoir un projet pour "une autre Europe".
 
IL NE PEUT PAS Y AVOIR D'AUTRE EUROPE, d'une part parce que toute la machinerie européiste est parfaitement et complètement verrouillée part les Etats-Unis et leurs relais, d'autre part parce qu'une majorité d'Etats européens sont d'accord avec cette vassalisation.
 
C'est pourquoi tous les projets mirobolants que l'on fait miroiter aux Français , que ce soit le projet d'une "Europe confédérale",  le projet d'une "Europe contrepoids aux Etats-Unis",  le projet d'une "Europe indépendante des Etats-Unis", le projet d'une "Europe plus sociale", etc., etc., ne sont que des fadaises pour endormir nos concitoyens.
 
Face à une machine à broyer notre liberté aussi puissante que celle qui a été mise en place depuis un demi-siècle par les Etats-Unis, il n'y a qu'une seule solution : EN SORTIR UNILATERALEMENT, tant qu'il en est encore temps avant que les autres "Etats-frères" ne nous envoient des chars.
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