Le Parti Socialiste soutient Barroso comme futur président de la Commission européenne
26 Février 2009
Rédigé par Edgar et publié depuis
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Jean Quatremer, organe central de la pensée européenne, s'étonne du soutien récent apporté par le Parti Socialiste européen à Barroso.
L'histoire est la suivante :
La CIA a promené à travers l'Europe (must probably feel at home), illégalement, des prisonniers emmenés à Guantanamo.
Le Parlement européen cherche à éclaircir qui a fait quoi dans l'affaire, et publie un rapport mentionnant notamment le rôle du gouvernement portugais de l'époque - dirigé alors par Barroso.
A la demande du gouvernement portugais, la suppression de cette mention a été mise au vote.
Devinez quoi : les sociaux-démocrates allemands et français ont soutenu cette pudique suppression (pas les socialistes italiens).
Jean Quatremer y voit le signe que Barroso est bien le candidat quasi-officiel du PS européen à la future présidence de la Commission, avec l'entier soutien du PS français.
Ceci confirme bien trois choses :
1. Ne pas voter PS aux prochaines européennes. C'est glisser un bulletin Barroso dans l'urne.
2. Le système européen s'est parfaitement habitué à se passer de la démocratie. Voilà ce qui se passe après quelques années de fonctionnement d'un tel régime techno-bureaucratique : n'importe quoi.
3. Eviter d'envoyer là-bas Mélenchon ou d'autres politiques bien (oui, on cherche...), ils seront plus utiles en France.
Surtout, ne pas écouter les appels à "l'expression démocratique" en juin prochain. Le Parlement européen n'est pas une enceinte démocratique, c'est une caution qui peine à masquer son inutilité.
J'ai toute confiance en le professionalisme du PS français pour affirmer souhaiter voter pour un Rasmussen qui n'a aucune chance d'être élu tant que le Danemark n'adoptera pas l'Euro pour nous expliquer après l'élection que suite à une "synthèse" entre partis "socialistes" européens, on aura échangé au final un soutien à Barroso contre un ou deux sièges de commissaires pour d'honorés "socialistes" (comprendre : 2 "socio-démocrates" + 1 libéral-socialiste).Vous le comprendrez, je m'en réjouis : je peux presque déjà écrire les articles que je posterai certainement dans Publius dans 5 mois : si ça c'est pas de l'optimisation dans la productivité je ne sais que dire...
Merci Gus.Pierre, je te sens plein d'enthousiasme d'avoir vu Hamon. Qu'il ait annoncé encourager Rassmussen, peut-être. N'empêche que Quatremer répète depuis six mois que le PSE soutiendra Barroso et tout a l'air de le confirmer. Si, au final, ça ne se passait pas ainsi, ça confirmerait qu'il ne faut pas écouter J4M...Et enfin, ce serait d'autant plus inexcusable d'avoir voté pour que le rapport ne mentionne pas Barroso...
Je ne serais pour ma part pas surpris que Rasmussen refuse de servir de champion aux socialistes français. Ses chances d'avenir européen sont encore grandes, et il n'a rien à gagner à être soutenu à ce stade alors que le PPE remportera probablement l'élection.
Je ne serais pour ma part pas surpris que Rasmussen refuse de servir de champion aux socialistes français. Ses chances d'avenir européen sont encore grandes, et il n'a rien à gagner à être soutenu à ce stade alors que le PPE remportera probablement l'élection.
Posons les enjeux dans les bons termes : Mélenchon joue sa survie politique en se présentant aux européennes. Le PS l'aura longtemps soutenu comme alibi de gauche patriotique après l'expulsion des chevènementistes, mais ces électeurs étant désormais sarkozystes, il ne lui est plus d'aucune utilité.
Bonne question : il n'a qu'à appeler à l'abstention (il pourra déjà revendiquer 40% des voix, minimum...)Il faut arrêter les réflexes pavloviens qui consistent à penser que la politique c'est une succession d'élections comme le foot est une succession de matchs. Il y a des élections où l'on perd son temps, et son âme.