La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

La sécurité sociale ou l'Europe ?


Le déficit des comptes de la sécurité sociale et le coût net de l'Europe pour la France sont du même ordre de grandeur. Le premier est régulièrement décrié par la presse, y compris par celle réputée la plus sérieuse. Le coût net de la contribution française au budget européen (versements français au budget européen moins les subventions européennes diverses, dont l'agriculture) est beaucoup plus difficile à connaître - on notera qu'une députée européenne du mouvement démocrate n'a visiblement pas l'air d'y comprendre quoi que ce soit. Les partis politiques qui entendent se montrer généreux souhaitent même accroître encore notre contribution au budget européen : à force d'arroser le sable, il finira bien par sortir quelque chose. En attendant que l'Union européenne nous apporte une quelconque contribution utile (il faut noter que tout ce qui revient chez nous via Bruxelles est passé dans une mécanique fort complexe à côté de laquelle l'administration française paraît légère), combien faudra-t-il encore de coupes sombres dans les services sociaux ?  Nous finançons à fonds perdus une Union européenne auxc bénéfices douteux qui refuse de reconnaître la notion de services publics. A terme, il faudra réduire à rien la sécurité sociale, dont nous constatons les bienfaits tous les jours dans notre vie quotidienne, pour financer un mécanisme inefficace depuis sa création. Combien de temps faudra-t-il supporter cela ? Finissons-en avec l'Union européenne.

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O
Domaguil :Il est possible qu'"aimer le débat" consiste aussi à admettre que votre démarche soit interrogée, et notamment votre mélange allègre d'une position d'autorité avec les facilités du café du commerce.C'est soit le zinc, soit l'amphi - sauf à lancer des Cafés Europe comme il y a des cafés philo. Ciel ! On y roterait contre le Vicomte, avant de pester contre le fils d'un antiquaire comme je l'ai si souvent lu chez vos amis.Donc, plutôt que de vous accordez vous-même un brevet de débatteuse (c'est tres expert d'ailleurs, cette capacité à s'autoféliciter), si vous tentiez, une fois, rien qu'une, de dire :"Vous avez raison sur tel point, mais il me semble que...", ou "je comprends bien votre inquiétude, mais je vous invite..." paroles qu'aucun de nous n'entendit jamais de vous.Ce jour-là pour ma part, je croirais en la "correction" de mon interlocutrice. Et son expertise pourrait même, parfois, me convaincre.
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E
Je n'avais pas dit trop lourde, mais trop complexe. J'avais en tête plutôt la lenteur des processus de décision à 27. ça me fait doucement rigoler de me promener dans une station balnéaire l'été où la grand rue a été pavée sur financement FEDER... En parlant de principe de subsidiarité...Je suis tout à fait d'accord par ailleurs avec Frédéric Delorca : l'agument financier est second par rapport au fait principal qui est que l'Europe avance sans le consentement des citoyens. Et je n'exclus pas qu'il y'ait des causes qui vaille qu'on leur consacre qelques milliards d'euros par an ! Pas celle là !
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D
Bon, je me hasarde à ajouter mon grain de sel, je risque une remarque. Mais attention : sans dogmatisme aucun, et sans défendre une thèse ou une autre. Ce débat sur le coût de l'Union européenne me rappelle le débat sur le coût des colonies au 19 ème siècle. Le problème c'est qu'on ne peut jamais calculer le coût net d'un choix politique, tout simplement parce qu'on ne peut pas savoir quel coût aurait eu le fait de choisir le contraire. Supposons que l'on ait choisi de dissoudre l'Union européenne en 1989 ou en 1999 ou qu'on ait choisi de ne pas l'étendre à l'Est (car c'est l'extension à l'Est qui nous a rendus contributeurs nets). Que serait-il advenu ? La Russie aurait-elle reconstitué une zone d'influence ? La Serbie serait-elle réintervenue militairement au Kosovo après une brillante victoire du Parti radical (puisqu'aucune "incitation européenne" n'aurait joué en faveur du parti de Tadic) ? Et quel coût économique ce genre d'évolution aurait-il présenté pour la France : perte de marchés à l'Est, coût de la faible croissance en Europe de l'Est, survalorisation du prix du gaz russe ? Ce sont des paramètres de politique fiction que personne ne maîtrise, et qui, du coup, empêchent une étude sérieuse des "coûts et avantages" de l'européisme.<br /> C'est pourquoi, selon moi, il ne faut pas évaluer une politique à l'aune des avantages économiques, mais à l'aune des principes, de l'idée qu'on se fait de la dignité des êtres humains et des peuples. Pour moi il n'est pas digne d'avoir transformé les Serbes et les Polonais en consommateurs de télé made in TF1, et de les avoir traités comme notre arrière-cour (ce qu'a dit explicitement le Haut représentant de l'ONU en Bosnie), comme il n'était pas digne, jadis, de réduire l'Afrique à l'esclavage. Tout comme il n'est pas digne de traiter les citoyens des pays fondateurs de l'UE comme des enfants, ainsi que l'on fait les partisans du "oui" au référendum en 2006. L'argument de la dignité doit petre au centre des évaluations politiques.
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D
Edgar<br /> Je le répète, je ne faisais que reprendre un de vos arguments sur l’administration trop lourde, ce qui, en général, signifie : beaucoup de fonctionnaires. C’est d’ailleurs ainsi que l’a compris votre premier commentateur, à qui vous avez répondu sur ce point, puis en étendant votre réponse aux « experts ». Ne vous étonnez donc pas si la discussion ensuite a dévié. Que ce ne soit pas le thème de fond de votre billet, ok, mais, que je sache, on a bien de droit de commenter uniquement quelques points d’un billet, ou les commentaires des autres, non ? Sur le fond, je ne suis pas de ceux qui attaquent la sécu. Et si je ne souscris pas du tout à votre parallèle avec les politiques européennes, je n’appelle certainement pas au démantèlement de la sécu que je considère pour ma part comme un élément essentiel de la cohésion sociale (j’ai d’ailleurs fait un billet expliquant l’imposture de certains néolibéraux qui prétendent que l’Europe a mis fin au monopole de la sécurité sociale). <br /> Les mensonges de la campagne du oui, je les ai dénoncés sur mon site. Car, si je suis résolument proeuropéenne, je sais aussi voir ce qui ne va pas et ne souscris par forcément à ce qui dit un partisan de l’UE sous prétexte qu’il serait dans « mon » camp. D’ailleurs, si j’étais partisane je ne viendrais pas sur votre blog. Il se trouve que j’aime bien le débat, à condition d’avoir un interlocuteur correct.  <br /> Bien cordialement<br />  
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O
Et Valéry, pour abrupt et hanté par son opposition à tes idées (plus que par le souci d'y répondre), n'a jamais pour autant travesti une surdité en expertise, ni une virulence en réflexion.
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E
Domaguil,Dans votre première intervention, vous ne répondez absolument pas à mon billet. Je ne mentionne pas le nombre de fonctionnaires européens, dont je me soucierais comme d'une guigne s'ils étaient utiles à quoi que ce soit.Je m'étonnais juste de la propagande massive contre la sécu et son coût supposé insupportable, alors que l'Europe et ses politiques illégitimes et inutiles nous coûte à peu près la même chose pour un service sans commune mesure avec l'assistance quotidienne que fournit la sécu.Si vous voulez faire le décompte des mensonges pendant la campagne du référendum, incluez ceux du oui. Par exemple Ségolène annonçant la privatisation des cantines si Lisbonne ne passait pas...Je maintiens, votre commentaire n'était pas à la hauteur de vos compétences, ce qui sent sinon la panique du moins l'agacement.Quand au malheureux Valéry qui serait pris à part ici, très franchement, ses commentaires volent au ras des paquerettes, toujours, comme sur "les symboles de l'Europe" où il me reprochait de divaguer sans être capable de relever une erreur dans ce que j'écrivais. Malgré cela, je me fais un point d'honneur à ne jamais lui répondre sur le même ton.
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O
Mais vous pouvez "caviarder" un point de vue de "bla bla" divers, hausser le ton en quelque sorte, le prendre de haut, toute en certitudes blessées,vous ne retirez rien à cette contradiction où vous a mise le réferendum et dont vous ne parvenez pas à vous dépétrer, dans toutes vos interventions : l'affirmation d'une raison (supérieure)  quand c'est de choix (démocratiques) qu'il s'agit.
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D
"C'est ce que vous faites...", bla bla bla. En clair, quand c'est vous qui usez de ce genre de procédé c'est bien, quand ce sont les autres, c'est mal. Intéressant. "C'est particulièrement sot d'avoir lu dans mon commentaire un soutien à tous les arguments" bla bla bla : "ciitoyen" Olyvier il faut assumer! Vous prenez la défense de de Villiers et il se trouve que je vous mets sous le nez une de ses célèbres "galéjades". Du coup, vous êtes tout marri.  Et quelle manie de tout ramnener à vous!  Je n'ai pas écrit  que vous étiez un partisan de Villiers. Pour tout dire, cela ne m'intéresse pas de le savoir. C'est "particulièrment sot" d'avoir supposé le contraire. "Pouvez-vou lire ce qui est écrit? "Je vous retourne la question.Pour ma part, j'arrête là : à mon avis (du haut de ma "position doctorale" ) cette discussion n' a aucun intérêt.
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O
"L’utilisation du mot Vicomte est effectivement intentionnelle. Je n’ai fait qu’utiliser une technique usitée pour disqualifier les autres..."Oui. C'est ce que vous faites, mais en plus vous parez cette absence de scrupule, d'une position doctorale.(et c'est particulièrement sot d'avoir lu dans mon commentaire un soutien à tous les arguments du président du Conseil Général de Vendée, ni même à un seul - pouvez-vous lire ce qui est écrit ?).
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D
"Citoyen" OlyvierL’utilisation du mot Vicomte est effectivement intentionnelle. Je n’ai fait qu’utiliser une technique usitée pour disqualifier les autres, sur ce blog, par exemple, les partisans de l'Union européenne (je pense à Valery, souvent pris à parti). Sur le fond, je ne discute pas la position de de Villiers (il y faudrait plus qu'un petit commentaire), mais  un de ses arguments anti européen. En ce qui concerne votre remarque selon laquelle M.de Villiers lutterait contre une technocratie "dégagée du controle démocratique", elle est amusante. Car cet homme soi disant amoureux de la démocratie,  a menti effrontément durant le referendum sur le traité constitutionnel en prétendant que ce dernier avait été signé par la Turquie. A mon avis, vous pourriez commencer vos leçons de citoyenneté par lui. Que pensez-vous de:  "Vicomte, ce n'est pas beau du tout de leurrer le peuple dont vous êtes le représentant élu" . Quant à votre absence de sympathie, je suis au regret de vous dire que je m’en moque comme de mon premier biberon.
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