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C'est peu dire que l'enthousiasme pour la synthèse socialiste ne règne pas. Qu'après s'être empaillés pendant six mois, tous les éléphants (sauf Arnaud Montebourg, puni pour avoir voulu sauver son concept marketing, la VIème république) se soient serrés la trompe autour d'un texte commun me laisse rêveur. La logique aurait voulu que Laurent Fabius devienne premier secrétaire, point.
Un premier secrétaire courageux aurait pris acte du fait que son orientation en faveur du Oui avait été violemment désavouée le 29 mai dernier, et aurait démissionné pour laisser la place au leader du Non.
Il n'en a rien été, nous avons donc une direction qui laisse un strapontin un peu moins petit aux fabiusiens, continuant ainsi la guerre de tranchées. C'est pitoyable. Pire, il aura été refusé à Fabius d'inclure dans la synthèse la nécessité que le futur président de la République ne ratifie pas le traité constitutionnel européen. Il a finalement été écrit : «Le vote des Français le 29 mai sera respecté».
Ce n'est pas en s'éloignant ainsi continûment des électeurs au bénéfice de ses militants que le PS regagnera la confiance populaire.