La lettre volée

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La confusion des sentiments

Les va et vient privé-public me semblent bien plus pernicieux que les régimes spéciaux (pour le coup, parlons de régime spécial en effet, pour ce privilège qu'ont les fonctionnaires de pouvoir revenir dans le public après avoir raté dans le privé.)

J'avais noté, dans le cas particulier de Mme Van Lerberghe, jusqu'à quel point ces mouvements peuvent induire le soupçon sur les décisions publiques. Ce soupçon se double de perplexité quand je lis, deux ans après, une interview de la même dans le Nouvel Obs :

N. O. - La rigueur et la bonne gestion peuvent-elles rimer avec une médecine hospitalière de très grande qualité ?
R.-M. Van Lerberghe. - Bien sûr. La liaison est même indispensable. Que l'hôpital public coûte cher, c'est normal, puisqu'il reçoit toute la misère du monde. Avec le vieillissement de la population, le coût de plus en plus élevé des nouvelles technologies, nous allons devoir dépenser beaucoup, beaucoup d'argent. C'est un formidable défi ! Pourquoi ne pas faire appel au financement privé, ce qui suppose de rémunérer équitablement les actionnaires ?


Que veut-elle dire ? Le sait-elle elle-même, tant cette phrase est brumeuse. Qui parle ? La manager qui cherche à maximiser son profit ou la future fonctionnaire qui veut conserver une allure moderne ?

Si je comprends bien, après relecture attentive, il s'agit de privatiser l'hôpital public - pour soulager la misère du monde. Le premier qui pense cynisme a perdu.

Pour mémoire, Mme Van Lerberghe a fait du cabinet ministériel, chez Martine Aubry...






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O
Tu noteras que ce sont les mêmes socialistes qui nous disaient "Comment pouvez-vous voter Bayrou ? Il est de droite !"Comme si "être de Gauche" était avant tout une parole performative, et que leur proclamation de Gauche nous liait nous, électeurs, en dehors de toute raison.Ce chantage affectivo-politique ne marche plus.
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