Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...
6 Novembre 2014
Je republie cet article d'octobre 2007, l'actualité remettant sur le devant ce sympathique havre fiscal qu'est le Luxembourg...
Jean-Claude Juncker est Premier ministre d'un paradis fiscal installé au coeur de l'Union européenne, le Luxembourg. Il n'a donc guère de problèmes de politique économique - le PIB par habitant du Luxembourg est le premier mondial, à près de 88 000 $/habitant.
Pour l'occuper, on lui a donc trouvé un emploi comme président de l'Eurogroupe. Là, il peut s'intéresser à de vraies économies grandeur réelle, et donner son avis sur la gestion des autres.
Le 9 octobre, le Monde titrait donc sur l'opinion de M. Juncker sur le budget français : "Pour ce qui concerne le projet de budget... nous avons le sentiment qu'il n'est pas entièrement conforme à nos attentes".
Pour faire ainsi la leçon à un pays de plus de 60 millions d'habitants quand on est garde-champêtre Premier ministre d'un pays de 0,5 millions d'ahbitants, il faut tout le poids de fonctions européennes.
En s'exprimant ainsi, nul doute que M. Juncker renvoie la balle à Sarko, coupable d'avoir critiqué la politique économique de la BCE et l'inaction de l'eurogroupe.
Pour balayer les critiques françaises d'un revers de main, dans ce qu'elles peuvent avoir de fondé (l'euro est trop fort), Juncker avançait, après avoir tancé notre budget : "Nous avons noté avec une grande attention que les autorités américaines ont réaffirmé qu'un dollar fort était dans l'intérêt de l'économie américaine" (yet another poodle).
9 jours plus tard, force est de constater que les USA, eux, savent estimer M. Juncker à son vrai poids : l'euro ne cesse de grimper et le dollar de baisser...