La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

Communauté européenne de défense

"Méfiez-vous de ne pas avoir à regretter un acte que vous ne pourriez plus réparer... C'est la question de la vie ou de la mort de la France."

Edouard Herriot, 30 août 1954, appellant à refuser la Communauté européenne de défense,
avant le vote de rejet par l'Assemblée nationale.

in Eric Roussel, Pierre Mendès France
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E
les français votent aussi dans les conseils d'école, pour autant je ne connais pas de conseil d'école qui ait songé à battre monnaie, à décider du prix des communications téléphoniques ou autre amusette européenne.Plus sérieusement, des compétences ont été attribuées aux institutions européennes, mais l'europe et les européistes ne sont pas compétents pour aller au delà - même et surtout contre l'avis majoritaire de la population.
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V
"Elle prend le chemin d'une "merde d'état nation" de plus, point, en encore plus mal géré et moins démocratique, c'est tout !"Ah bon ? Je croyais suivre avec attention les questions européennes mais bizarrement ça m'a totalement échappé.
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V
"Comme toujours JM, tu commets une sorte de hold up intellectuel : tu poses que la France s'est déjà démunie de sa souveraineté au bénéfice de l'Europe, et que d'ores et déjà nous n'avons plus notre mot à dire."Euh... les Français votent aux élections européennes, leur président participe au Conseil européen et donc aux décisions. Faire partie de l'Europe est partager sa souveraineté au niveau européen n'implique nullement que l'on a pas son mot à dire. Au contraire l'Europe permet de peser, en agissant ensemble, là où en ordre dispersé nous sommes insignifiant. Sévère mais injuste donc.
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E
Mais l'Europe n'est pas plus l'Empire que ne l'est la France, c'est là le défaut de ton raisonnement.Elle prend le chemin d'une "merde d'état nation" de plus, point, en encore plus mal géré et moins démocratique, c'est tout !
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J
Le caractère absolu de la souveraineté nationale a _déjà_ disparu dans les faits au profit du nouvel ordre capitaliste mondialisé. Les principaux flux de production : biens, marchandises, capitaux, personnes, ... traversant les frontières sans difficulté, un état qui tenterait trop fortement de les filtrer, de les réguler se mettrait lui-même en difficulté, aussi assiste t'on à une dynamique qui se renforce elle-même où chaque état est individuellement poussé à s'insérer dans le nouvel ordre mondial accentuant ainsi la pressions sur les autres états pour qu'ils s'y insèrent à leur tour.On peut se lamenter de cette évolution, mais outre que la situation antérieure n'était pas l'âge d'or que l'on décrit (les frontières nationales étaient une épine de type « diviser pour régner » plantée dans le pied de la classe ouvrière internationale, la négation de la diversité intérieure inséparable du concept de nation, les guerres nationales, le colonialisme, les impérialismes...), il parait difficile de revenir en arrière à rebours du reste du monde. Donc autant  considérer que ce nouvel état de fait, certes d'une rare violence lui aussi à sa manière, regorge aussi paradoxalement de potentialités libératrices nouvelles qu'il convient de saisir. D'où l'idée d'une contre-mondialisation démocratique. Se battre cotnre l'Empire mais dans l'Empire, au même niveau de globalité que lui.Mmh, si seulement je savais faire des fiches de lectures aussi bien que toi... 
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E
Comme toujours JM, tu commets une sorte de hold up intellectuel : tu poses que la France s'est déjà démunie de sa souveraineté au bénéfice de l'Europe, et que d'ores et déjà nous n'avons plus notre mot à dire.C'est proche de l'escroquerie, excuse-moi d'être un peu sévère sur ce point...
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J
à AntoineQuatremer a bien raison, je ne vois pas pourquoi ce serait la nation française seule qui déciderait à la place de la multitude européenne si tel pays musulman est admis au club ou non. Et qui assumerait tout aussi seule les conséquences d'un refus. Si référendum il y a, il ne peut être qu'européen.
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A
Je crois qu'on ne va pas se marrer... Le qualificatif de Napolitano fait peur. Je viens à l'instant de voir sur le blog de Quatremer que "la classe politique français - enfin sa partie la plus responsable - souhaite la fin du référendum en cas d'élargissement. NS .. aimerait bien que le comité en fasse la proposition" (il y a tout dans cette magnifique prose). Dans le même temps, nous sommes priés d'écouter France-Info (la semaine dernière "apprendre l'Europe (traduire UE) sans le savoir" et son lavage de cerveau par effet de sidération.Je ne suis pas naif, une telle violence juridique (TCEbis) et antidémocratique ne peut être le fait que d'une institution à bout de souffle mais préte à tout, ce qui représente le danger des temps présents.Plus que jamis le vote de 2005 a été un acte fort et nécessaire pour sauver la souverainneté des nations, des peuples et la liberté de chacun.
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E
merci antoine. j'ai ri. mais un peu jaune. ce que tu écris n'est pas complètement improbable, malheureusement...
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A
Amusant cette haine des nations et des archéonationalistes. La France est une garce à achever...En même temps, je suis effrayé par cet aveuglement et cette haine.J'ai bien peur que l'européisme soit une idéologie proprement totalitaire. Les "conservateurs" et "nationalistes" de gauche comme de droite devront être exterminés. D'ailleurs Giorgio Napolitano, président italien, a dit récemment que les opposants à l'UE étaient des "terroristes psychologiques". Les pauvres français, espagnols, polonais, italiens, etc qui ne demandent qu'à aimer leur pays et son histoire et poursuivre cette aventure d'une communauté de destin sans avoir à être insulté et traité d'extremistes finiront tous en camp de réeducation surveillé par la police de la pensée médiatique.A la lecture de son blog, on voit qu'Edgard lit, rflechit. En un mot que c'est un intellectuel, il va payer cher... Moi, qui suis un pauvre bougre de base, je me défendrais devant le tribunal populaire (mais composé uniquement de Commissaire politique de l'UE) en fournissant, pour ma défense, les artciles sur le vote "NON" : des pauvres gens à bas CSP, peu instruits, n'ayant pas fait d'études, déclassés intellectuellement et socialement... J'espère que le tribunal voudra bien m'accorder au moins une excuse pour attenuer ma peine.
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