La lettre volée

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Ex-Robin des Bois (roule en Panamera)

Pour "fêter" les 30 ans de l'élection de François Mitterrand, pas beaucoup mieux que d'écouter Téléphone : ex-robin des bois dit tout d'une certaine désillusion, dès 1982.

 

 

 

Ou lire le très bon article de François Cusset : http://lemonde.fr/idees/article/2011/05/09/critique-des-annees-mitterrand_1519153_3232.html

 

Ou la descente en règle par Laurent Pinsolle :

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/05/10/il-y-a-30-ans-il-changeait-sa-vie-pour-le-meilleur-et-la-not.html

 

Cusset ou Pinsolle ont enfin analytiquement raison et, pour moi, affectivement tort. Car le 10 mai 1981 c'était une fête comme à 11 ans, j'en avais rarement vécu. Spinoza : Par cela seul qu’au moment où notre âme était affectée de joie ou de tristesse nous avons vu un certain objet, qui n’est point du reste la cause efficiente de ces passions, nous pouvons aimer cet objet ou le prendre en haine. La fameuse tête de Mitterrand affichée au 20 h ce dimanche a sans doute été le déclencheur de l'une des plus grandes explosions de joie de l'histoire de France. Difficile ensuite de détester tout à fait l'homme qui en a été la cause. mitterrand_51-7.jpg

Le 10 mai 1981 une partie du peuple qui se croyait prisonnière s'est éprouvée libre. Ce que Mitterrand a fait de cette liberté par la suite est une autre histoire. Le jour où l'oppression européenne finira, la joie sera également de retour. Des erreurs seront faites sans doute, mais en attendant on ne peut pas oublier que la joie de 1981, c'est celle d'une libération. En attendant les suivantes.

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L
<br /> <br /> Merci pour le lien. Néanmoins, je pense que la France avait besoin d'une alternance en 1981.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> C'est juste. De toute façon, sans Mitterrand, la gauche avait peu de chances de passer en 1981. Je ne pense pas qu'un Rocard eût gagné face à Giscard. Et si ça avait été le cas, deux ans plus<br /> tard il aurait pris des ministres UDF et remplacé la Vème république par la IVème. Quant à savoir ensuite pourquoi la gauche a trahi à partir de 1983, là encore Mitterrand n'est pas le seul<br /> responsable. Le PCF était sur le déclin après ses hésitation entre eurocommunisme et brejnévisme, les soixante-huitards n'avaient pas d'arme idéologique pour résister au néo-libéralisme montant.<br /> Le naufrage de la gauche était de toute façon programmé, à Paris, à Madrid, à Athènes, à Moscou. Il est idiot de l'imputer  à la personnalité trouble de Mitterrand.<br /> <br /> <br /> <br />
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