La lettre volée

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L'Union européenne a 18 membres selon M. Juncker

Quelques lignes tirées de www.armees.com (15 juin 2006) :

 "Il revient à la France et aux Pays- Bas, les deux pays qui ont rejeté par référendum le projet de constitution européenne, de proposer une sortie de crise, a déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, en excluant une "renégociation  totale".  Dans un entretien au journal français "Le Monde" de vendredi, M. Juncker a déclaré que "ce n’est pas aux 16 (qui ont ratifié le texte) d’apporter des réponses, c’est aux Français et aux Néerlandais de proposer une issue à la crise". "Je m’inscris en faux contre l’idée d’une remise à plat, d’une renégociation totale", a ajouté M. Juncker, alors que les dirigeants européens se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un sommet axé sur l’avenir de la Constitution européenne et l’élargissement."

Donc nous voilà sommés par le Premier ministre du Luxembourg - 455 000 habitants, exactement un millième de la population de l'Union Européenne - de sauver l'Europe à nous tout seuls.

Le débat opposerait selon lui les 2 pays nonistes aux 16 ouistes. On découvre ainsi que le débat constutionnel au sein de l'Union européenne peut se dérouler à 18 pays sur 25 sans aucune conséquence. Le Royaume-Uni peut rester ainsi, caché par la Manche, à l'écart des discussions (cf. la carte résumant l'état des lieux de la ratification) ?

Juncker finira-t-il par admettre que s'il veut réellement mesurer le rapport de forces sur le sujet du TCE, il lui faut d'abord exiger des pays qui ne l'ont pas fait, qu'ils se prononcent. Sans quoi il va finir par démontrer à tous, en tant que Premier ministre d'un pays d'opérette où travaillent les salariés de Clearstream, que le débat constitutionnel européen ne vaut pas plus de sérieux qu'une discussion de comptoir...


Sur le site de l'Union, il est écrit qu' "En France et aux Pays Bas, les citoyens ont rejeté le texte de la Constitution, le 29 mai et le 1 er juin, respectivement. Aux vues de ces résultats, le Conseil européen, les 16 et 17 juin 2005, a estimé que « la date du 1er novembre 2006, qui avait été initialement prévue pour faire l’état des ratifications, n’est plus tenable, puisque ceux qui n’ont pas ratifié ne sont pas en mesure de fournir une bonne réponse avant la mi-2007 »".

On ne voit pas très bien en quoi le Royaume-Uni, l'Irlande ou la Pologne ne pourraient débattre de ce sujet. Les ouistes espèrent-ils modifier le texte, le faire accepter par les français puis mettre la pression sur ceux qui ne se sont pas encore prononcés ? Pas très clair tout cela...


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