La lettre volée

Notes et idées : Politique, Bandes dessinées, Polars, Media, Actualité, Europe...

Pas si inattractif que cela notre beau pays...

Un bon billet sur Ceteris paribus, qui reprécise les données sur la fameuse fuite des cerveaux français. En fait le cerveau français est plutôt moins mobile que les autres, et il y a plus d'étudiants de l'OCDE en France que d'étudiants français à l'étranger.

L'occasion pour moi de rappeler les résultats tout frais d'une étude de KPMG (choix concurrentiels).

L'objectif est de mesurer les coûts de fonctionnement d'une entreprise dans différents pays : "Les coûts de démarrage et d'exploitation, après impôts, de douze types particuliers d'entreprises ont été comparés sur une période de 10 ans. Les résultats nationaux obtenus reposent sur les données combinées de villes comparables dans chaque pays et sont exprimés sous forme d'indice de référence par rapport aux résultats obtenus par les États-Unis. [...] . Plus de 2 000 cas uniques ont été examinés en se fondant sur plus de 30 000 points de données."

Résultat final... : "La France et les Pays-Bas ont les meilleurs résultats parmi les pays européens. Ces deux pays, qui ont des coûts pratiquement équivalents, offrent un avantage d'environ 4,4 % sur les États-Unis." Le Royaume-Uni n'a que 2% d'avantage par rapport aux USA.

Voilà voilà... Tout cela n'empêchera pas Ségolène de bramer qu'il faut plus de flexibilité, ni What's next de défaillir quand il pose un pied à Paris. Mais c'est quand même intéressant de constater que notre vieux pays pourri reste, par un miracle inexplicable, compétitif au sens le plus comptable du terme...




Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Je suis loin d'être familier avec les études comparatives de la compétitivité des pays. Cependant j'ai 2 remarques:1/ Les résultats des différentes études qui tombent tous les 2 mois effectuées pour le compte d'organisations internationales se suivent et se ressemblent d'habitude. Avec une France qui a l'habitude des places assez mauvaises (avec souvent une bonne vingtaine de pays de l'OCDE devant). Celle de KPMG fait figure -me semble t il - d'exception.2/ Alors je suis allé voir en vitesse ce que faisait KPMG dans cette étude. Pour me rendre compte que non seulement cela n'analysait que les coûts comptables (aucune mention par exemple des difficultés juridiques souvent reprochées à la France). Mais aussi qu'il semble y avoir bien des défauts dans leurs modèles: je me suis demandé par exemple comment était pris en compte le taux de change -> ils utilisent le taux de change du moment or le dollar s'est déprécié de 10% depuis face à l'euro: l'étude dit que dans ce cas la France est exactement au niveau des US. Mais c'est fou qu'ils osent publier une étude qui change de résultats ainsi du jour au lendemain en fonction des taux de change!
Répondre
E
1/ la France est souvent mal classée dans des classements où sont introduites des questions du type "pensez vous que le climat des affaires soit bon etc..."2/ Ils ont pris le taux de change en vigueur, mais voyez-vous, lorsque quelqu'un décide d'investir, il le fait plus ou moins au taux du jour, pas en parité de pouvoir d'achat lissée sur cinq ans. Ensuite, les commentaires portent sur la comparaison entre 2004 et 2006, hors entre ces deux dates l'euro s'est... apprécié (cf. http://www.choixconcurrentiels.com/highlights/trends.html) Enfin, au sein même de la zone euro puisque finalement il n'y a que là que les comparaisons seraient légitimes selon vous, la France se porte bien.Par ailleurs, si vous souhaitez, avec moi, soutenir que l'euro pourrait être géré en considérant le taux de chômage de la zone et pas seulement le taux d'inflation, bienvenue au club !
J
Que la France reste encore un pays "compétitif au sens le plus comptable du terme", c'est quand même la moindre des choses pour un pays du G8, au Conseil de Sécurité, etc...Personne n'a encore dit que la France en était au niveau de l'Albanie... Mais nombreux sont ceux qui évoquent un déclassement progressif de la France...
Répondre
E
Oui, mais ça me fait bien rire de voir que 27 années de flexibilité n'empêchent apparemment pas le Royaume-Uni de "décliner" plus vite que nous...