26 Novembre 2007
..Ce soir de février 2006, pour la première fois de ma vie, j’ai failli me battre. A côté de moi, un petit con se moquait des rabbanim en prière. L’un de mes compères du groupe modéré auquel j’appartenais a heureusement retenu mon bras. Il me surveillait du coin de l’œil, me sachant chatouilleux sur le sujet. C’était après le discours d’Odile B*****, Chantal S****, Gol***** et consorts, par moins cinq ou moins six degrés, sur la place Maubert, entourés de policiers de différents services. C’est à ce moment que j’ai réalisé, sonné, dans quel engrenage j’étais entré. Je suis parti, j’ai envoyé des mails aux membres du groupe leur disant que je me désolidarisais complètement de la chose, alors qu’eux allaient manifestement continuer de pénétrer les remugles de ces mouvements bien plus loin que moi....
Il conclut ce même billet en des termes alarmistes mais à considérer sérieusement. Même s'il n'évoque que le verrouillage du Modem (pour d'autres billets désillusionnés aller voir chez Farid Taha ou Lancelot), on peut étendre ses réflexions à d'autres partis. Faute de retrouver des thèmes en prise directe avec la réalité, en continuant la politique à coup de slogans creux, on court de grands risques :
Nous vivons dans le consensus mou. Toute cette campagne s’est faite à droite, que ce soit pour Bayrou, pour Sarkozy ou pour Royal. Ce n’est pas sain. Comme il est particulièrement malsain pour la démocratie que quelqu’un qui s’en réclame déclare partout que Nicolas Sarkozy représente un danger pour la France et n’appelle pas explicitement à voter pour sa concurrente du deuxième tour, tout en s’effaçant sur la pointe des pieds pour ne pas perturber le bon déroulement du scrutin.
Ne nous y trompons pas, ce qui se déroule là n’est pas du tout anodin. C’était la dernière tentative de redonner de l’espoir dans la politique. Beaucoup y ont cru et s’y sont perdus. Quelles vont être les réactions aux élections municipales de l’an prochain, je ne suis pas devin. Mais il est une chose dont je suis sûr, c’est que l’extrémisme qui avait perdu de sa superbe ces derniers temps peut facilement se refaire la cerise dès 2008. Il semble que l’électrochoc de l’élection présidentielle de 2002, avec l’arrivée du Front national au deuxième tour, n’a servi de rien.